Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Je crois absolument que tu as en toi suffisamment de force, d’amour, de confiance aussi (au-delà de Diane et de ses comportements) pour passer cette épreuve. Qui, dans le fond, n’est « épreuve » que dans la mesure où Diane agit comme elle le fait, donnant à son geste un sens qu’il n’a sans doute pas en profondeur, en manipulant ainsi les êtres et les sentiments ; car, en effet, et c’est bien ce que tu as spontanément adopté comme attitude, on peut bien comprendre qu’elle ait besoin de se sentir seule dans un tout autre contexte. Bien sûr … dés que tu sens cela réel, possible, pars les chercher en Australie ! Et, à mon avis, ne pense pas à l’avance au sens que prendra le retour à Auroville. Tu verras. L’imaginer ne sert à rien, sinon à fausser le présent. Ne vois pas si loin. Il y a quelque chose de mystérieux (en fait, ça ne l’est que par rapport à nos outils de compréhension), un quelque chose que j’appellerai d’un mot facile, une identification massive qui circule là : Marcia – Diane, et Vicky (car c’est dans l’air depuis quelques jours entre Vicky et Claude) : le besoin d’être dans leur pays d’origine avec leur fille. (J’ai en tête une drôle d’intuition, depuis que la même histoire, à peu près, se passe entre Ilan et sa femme. Je suis en train de ressentir ou d’imaginer qu’un phénomène se passe actuellement chez les femmes ?!) Il y a ce dur passage, cette épreuve à passer, à assumer. Et puis ce seul projet : l’Australie pour aller les chercher.

Je pense qu’il est nécessaire, et vrai, que tu prennes cela comme un mouvement, et, donc, une possible ouverture.

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