Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Bon. Voilà qui est dit. Cela me parait plus léger de m’être exprimée… Mon souhait est que, lorsque tu reviendras, nous mettions tout ça au clair pour n’avoir plus besoin d’y revenir, de le rendre accessible, direct, simple. … L’essentiel à te dire qui concerne mon livre, c’est ceci : après un autre téléphone avec Francis qui m’exhortait à m’y remettre activement pour, en quelque sorte, passer de là où je suis sur cette société qui va mal (à noter que ses mots convaincants, l’étaient justement beaucoup moins, et moins lumineusement réels, que la note que tu m’as écrite sur ma « participation » à trois niveaux de ce réel) ; cette conversation m’a incitée curieusement à aller vers l’arrière ! C’est-à-dire à retrouver mon premier article (je t’en ai parlé) concernant une toute jeune fille, et l’intervention que j’avais faite toute imprégnée de mon état de débutante ignorante, mais qui avait eu un effet saisissant sur le fonctionnement jusque là informe de sa pensée ; article dont Green parle encore ( !) tant il témoigne, semble-t-il, de ma liberté d’expression, de mes formules aventureuses. De telle sorte que mon projet c’est que mon livre transmette, sous quelles formes je ne sais, l’alliance entre liberté et rigueur… … La leçon que je peux tirer justement de cette « cure » avec la jeune fille en question, c’est de savoir, maintenant que je ne suis plus une débutante, si je referais cette incroyable intervention. Je crois que oui. Et j’aimerais dans mon livre trouver les occasions de démontrer que l’on peut aller très loin, à l’aventure, avec les patients, sans jamais perdre la rigueur d’une exigence qu’il faut savoir trouver dans la théorie…
Colette.
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Mardi 28-10-03
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