Lettres à Divakar jusqu'à 2005
inconsciente, tellement livrée aux « petites forces » (qu’on appelle la pulsion de mort en « psy »…)… Ainsi pouvait-il me
dire que je ne le comprenais pas, qu’il y avait un malentendu… C’était la vérité. Deux univers sans communication possible.
Et je crois mieux le comprendre, - trop tard pour le lui dire. Et puis, il y a tout ce que tu m’as écrit, tout ce que nous avons dit toi et moi, tout cet éclairage que tu m’as apporté à propos, entre autres, des choix qu’il a faits depuis toujours ; l’histoire ne se réécrit pas ; et je crois apprendre peu à peu à faire circuler jusque dans les durs moments de sa « maladie » la douceur de bien des souvenirs harmonieux. Et apprendre sur moi-même. Je voudrais donc que l’harmonie de la loggia s’étende dans tout l’appartement. Ça représente du boulot ! Quant à ce réalisme dont je te parle plus haut, voici d’où il vient. Dans certains cas je ne veux pas me dire « on verra le moment venu ». Il faut au contraire voir tout de suite, quitte à modifier les choses le moment venu. La réalité : - Les Prévôts : impôts locaux, impôts fonciers, assurance, abonnements eau, électricité, téléphone ; - Le 27 : impôts locaux, fonciers, taxe professionnelle, assurance, abonnements, charges ; - Le 14 : loyer, impôts locaux, assurance, abonnements. - La voiture : assurance et garage. Impossible donc, dans x temps, de payer triple impôts, triple ceci et cela… (Et dire que je résistais à vendre les tableaux ! Béni sois-tu d’avoir pris les choses en main avec ta belle et sûre autorité !) … S’y ajoute cette autre exigence : je veux ne pas louper le moment de faire au maximum place nette pour mes « après-moi » : toi et ceux qui t’aideront. Je suis toujours très critique à l’égard de ceux qui ne se préoccupent pas des corvées qu’ils laissent à leurs survivants.
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