Lettres à Divakar jusqu'à 2005
fait, je crois que ma démarche a quelque vérité. On en reparlera !)
… C’est sûrement une dernière lettre avant ton arrivée. Entre temps il y aura le téléphone…
Colette.
***
(Après mon séjour en France) 1 er août 2003
Aimé,
Alors c’est l’inauguration de la loggia pour cette première lettre... J’y suis divinement bien. C’est plein de joie, plein d’harmonie, tout est prévu pour mon confort. Chaque chose, chaque aire de repos… ! Tu as tout prévu ! Par quoi commencer l’entrelacs de mes pensées ? Peut-être je vais partir de ça (après on verra) : on dit, on a remarqué au bout de x années de clinique, après les déductions de Freud, après les confirmations des uns et des autres, que ce que l’on appelle la « maladie du deuil », ou « le travail du deuil », se déroule en trois étapes – inégalement franchies, de plus ou moins longue durée, de telle sorte que l’on peut parler de deuil réussi ou de deuil raté… 1 ère étape : les regrets, la culpabilité, etc. (autrement dit une phase + ou – dépressive) : 2 ème étape : une sorte de « revanche », de « victoire », ce n’est pas moi qui suis mort (autrement dit une phase de type maniaque) ; 3 ème étape, l’harmonisation, l’équilibre, l’assomption. Bref, j’ai souvent pensé autrefois que la seconde étape, je me voyais mal devoir l’expérimenter, le côté maniaque n’étant pas mon fort, sans doute parce ce que ce contre quoi il se défend, la dépression, ne l’était pas davantage. Or, en
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