Lettres à Divakar jusqu'à 2005
pis : j’en aurai toujours besoin et je n’ai pas envie de changer !
… Je suis donc habituée à tes mots qui concrétisent ta pensée. Si bien que lorsqu’ Aniela me dit penser comme toi : à savoir que ce que René aura à faire après être parti sera terrible, je ne situe pas ce qu’elle me dit avec ces mots-là. Je sais bien que je t’ai posé la question de la réincarnation et que tu y as répondu, j’ai les feuillets dactylographiés de ta réponse. Mais il faut que tu me le re-précises, dans l’actuel de la remarque d’Aniela, et l’actuel de l’état de René. … Tu dis exactement ce que j’ai en effet perçu du caractère présent de ce qui se passait en moi, mais tu me fais découvrir que ces moments présents participent de la conscience. J’ajouterai cette réflexion sur un élément qui m’intéresse (étant donné que je suis toujours sensible à quelques correspondances avec certains points de vue « psy », dans la mesure où je souhaite établir une unité en moi)… Freud a toujours dit que l’inconscient ne connaît pas le temps. Dans ma pratique c’est une constatation souvent étonnante lorsqu’un évènement « dit du passé » se présente à la faveur d’un rêve, ou d’un « fantasme » soudain, ou d’une association. Il est clair dans ces moments-là que quelque chose du passé s’est trouvé réactualisé ; et cet inconscient donne alors l’impression d’une grande réserve, pleine entre autres de refoulements, et que l’actuel (un évènement ou, comme tu le dis, un appel) y puise de quoi établir un sens, une correspondance. D’où ma réflexion : est-ce que l’inconscient fonctionne à la manière de la Conscience dans son caractère, son mode au présent ? Plus exactement, est-ce que l’inconscient est un élément mineur utilisable par la Conscience... dans le présent, ou celle-ci est-elle, non pas dans une hiérarchie comme je semble le faire, mais dans une tout autre sphère ? Et que je ne me baserais que dans les coïncidences ? (En
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