Lettres à Divakar jusqu'à 2005
pour mon accession au travail de Mère, en cette époque à Pondicherry où j’étais décontenancée, inquiète même, le fait d’avoir lu que chaque jour elle triait les fruits destinés aux pâtisseries de l’Ashram m’avait beaucoup frappée. C’était la Réalité, expression et accueil de la spiritualité. Quant à ma profonde inclination pour la pratique quotidienne, je sais aussi qu’elle favorise trop ma tendance à être « réactive », et du coup à être quelquefois injuste. … Et maintenant laissez-moi vous dire, Monsieur, que je vous aime beaucoup, vraiment beaucoup, - que je suis au paradis terrestre que vous soyez, ainsi que vous me l’avez écrit à la veille de votre départ, fier de m’avoir choisie – et que je vous embrasse comme je vous aime, mais un peu moins tout de même sinon vous ne pourriez plus respirer ! Tiens bon !
Colette.
***
Jeudi 3-4-2003
Aimé,
… Je te disais dans cette dernière lettre il me semble que je te parlerai de ma patiente israélienne, et d’une expérience que j’ai faite et que j’ai baptisée « directe »... A vrai dire, je suis embarrassée : est-elle directe au sens où tu l’entends ? N’empêche, elle a été particulière – bien que pas nouvelle en apparence ; particulière dans sa présence, dans son actualisation et son intensité d’immédiat si je puis dire. Bref, tu me donneras ton avis, car j’ai vraiment le souhait de faire cette expérience, cette rencontre. Donc, c’était très clair : j’étais assise avec toi (et Bhaskar ou Selvam ?) sous la tonnelle de l’hôtel où on prend le thé après mon arrivée à Madras (et j’éprouvais réellement ce
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