Lettres à Divakar jusqu'à 2005
pas, par exemple, à ne pas prendre l’autobus du carrefour Bac-St Germain jusqu’au Bon Marché, et d’autres cas également. En réalité, il y a deux temps dans mon aventure : le 1 er « Divakar n’aimerait pas que je cale » ; le 2 ème je me prépare à aimer cette petite ou moyenne marche, à y participer. Simplement, si je peux dire, ce n’est pas toujours facile. D’ailleurs, cette remarque vaut tous les détails : pour aller au séminaire je mets huit minutes de plus que l’an dernier. Réalité que j’assume tranquillement, clairement. Pour y répondre je combats ma paresse et reste fidèle à tes recommandations, et depuis quelque temps j’ai repris, et bien retrouvé, avant le sommeil, une séance de relaxation, selon la formation que j’ai suivie autrefois avant « d’entrer en psychanalyse »… … Je tiens beaucoup, beaucoup à te dire ceci : il y a quelque chose de fondamentalement inappréciable dans la pureté de l’Amitié vraie ; celle que tu m’apportes et celle que je t’apporte, c’est la certitude de n’être pas enfermé par et dans nos mots, dans nos questions et nos réponses. Elles s’échangent, vivent, se dépassent. C’est à coup sûr tout cela que tes lettres me donnent. … J’apprécie beaucoup le tableau que tu proposes pour éclairer la « nécessité » de ma rencontre avec René. J’y reconnais les grands courants qui en quelque sorte se sont mis en mouvement. Avec ce besoin d’équilibre et d’harmonie et celui d’aller en avant, dont je dirais qu’il est, lui, ou plutôt qu’il travaille depuis toujours sans bruit, discrètement. C’est d’ailleurs toi qui a mis l’accent sur ça, c’était à Sincérité je m’en souviens bien. … Tu as souligné la difficulté, et même l’épreuve que représentent dans la pratique les particularités caractérielles de René. C’est très, très vrai. J’ai toujours, et spontanément, donné une place essentielle à la pratique : pratique de vie, de la vie, et désormais pratique de la Conscience. Je me souviens, et je te l’ai souvent dit, que
1535
Made with FlippingBook flipbook maker