Lettres à Divakar jusqu'à 2005

bêtises, je m’en souviens, lors de l’un de ses anciens séminaires)... Alors, mon débat ? René : tout d’abord, je dirais volontiers que s’il y a « l’écoute flottante » il pourrait y avoir aussi – du moins pour moi et le spectacle qu’il me donne quotidiennement, une sorte de vision flottante. Tout passe sur son visage et son regard, ce qui peut très bien d’ailleurs confirmer ce que tu me dis sur les équivalences de valeur, d’intensité, d’investissement d’un état à l’autre. Et cette attaque sur les liens, qui en quelque sorte précèderait ou inaugurerait le passage en question, me paraît quasi-visible parfois. Ce qui au surplus ne m’étonne pas : cette attaque visant essentiellement à annuler la conscience, c’est-à-dire plus banalement à éviter toute atteinte à l’ego centrisme. Exemple récent : exactement trois jours avant notre dernier entretien avec Mme Baldacci, c’est la volte-face, il va mieux, nettement mieux, alors que la veille il était dans un état catastrophique et ce depuis des jours et des jours (au point que Mme Baldacci, pourtant avertie de ces processus dont tu parles, s’est exclamée en le voyant « eh bien, ce n’est pas un mieux de circonstance ??!! »). Cela dit, je croirais plus aisément à son propos à la présence d’états fluctuants physiologiques, ce que l’on appelait autrefois « l’humeur ». Et qui ont peut-être une importance fondamentale. Le tout – il faudrait développer ça – lui permettant malgré toutes les maladies qu’il a eues, d’avoir… une santé de fer (comme me dit Olga, personne n’aurait résisté à ces maladies !). Conclusion : du moins aujourd’hui puisque le sujet est apparemment inépuisable, je suis absolument convaincue que mon intérêt, que la sagesse est d’accepter ton point de vue sur la nature de ces processus que j’appellerais « hors liens ». Sinon, je le vois bien, je n’en finis plus de dialoguer avec mes propres normes de fonctionnement que je m’obstine à lui appliquer !!

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