Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Bien sûr… bien sûr, lorsque j’écris cela comment ne pas penser à mon âge ! Ce qui fait qu’en même temps je sais qu’il faut avoir bien grandi, ou être en train de grandir, pour savoir, et non pas seulement dire que jusqu’au dernier jour d’une vie avancer est un beau cadeau.…

Colette.

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Lundi 27-1-2003

Aimé,

... Je t’ai posté ma dernière lettre il y a deux jours, et je reçois ta réponse… à la petite comtesse de douze ans. J’ai envie de commencer à y répondre sans tarder – dans l’ordre où tu abordes les choses... Et tout d’abord un profond « Merci », oui ! Tu comprends si vite, et si bien, et si justement, et si tendrement, quelle aide, quel accompagnement ! Donc je suis extrêmement contente de ton intérêt pour la petite comtesse, qui ne demande donc qu’à reprendre sa place et son… rang. Et tu me montres clairement comment cette demande se fait jour désormais. Je vais te dire : je me sens ainsi « autorisée » à reprendre mon expérience, - en fait à la retrouver et trouver, car elle sera nouvelle puisque consciemment appelée. Le mot ‘autorisée’ pourrait paraître inapproprié ; en fait, c’est comme un signe que tu m’aides à investir authentiquement, une signature précédée du « lu et approuvé »… Et comme tu me le dis, cette nécessité temporaire (la « trahison interne ») dévoile en après-coup le mouvement vrai qui correspond, ou doit correspondre à mon besoin, à

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