Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Alors que, - si elle peut être, me semble-t-il en te lisant, source d’un déconditionnement par rapport à l’ « ego » - elle est avant tout effet d’un travail de déconditionnement. En somme, l’instantanéité devient, advient, grâce à ce travail de trouvailles, ou re-trouvailles avec cet « être intérieur profond » auquel tu te réfères. Je crois que cette approche que j’en ai m’a été, et m’est permise par les exemples que tu m’en donnes sur le vif - encore faut-il que je sois perméable à ces exemples, ce qui n’a rien d’étonnant étant donnés nos échanges, et l’identification qu’ils me permettent. Je voudrais préciser ici qu’un jour je devrai faire ce petit travail pour clarifier ce que j’entends par identification, un processus bien supérieur en intérêt tout au moins, à ce que l’on en pense généralement. Et qui me semble plus proche de « l’identité » dont tu me parlais à propose de l’expérience concrète. J’ajoute que cette approche me paraît être justement très liée à « l’écoute flottante » dont j’ai une certaine expérience et que tu retiens, me dis-tu, comme un élément appréciable et applicable. D’autant plus qu’elle doit être en principe au service d’une libération telle que tu la préconises. Je pense à l’instant à ceci : si j’ai en tant qu’analyste l’expérience de cette écoute particulière, je l’ai perçue en tant que patiente à l’œuvre chez mon analyste. Un aspect… mystérieux de ce qui se passe entre ces deux protagonistes d’une séance d’analyse. Et puis, et puis… je me demande en t’écrivant tout ceci, si cette approche n’est pas devenue plus libre, dans la mesure où elle a connu pas mal d’entraves tous ces derniers temps avec René. Un appel, un besoin que tu m’as aidée à désenclaver, à délivrer… Et toujours je retrouve notre dialogue devant l’arbre aux oiseaux, dans le café face aux remparts malouins. … Bref, cet ensemble de situations, ces niveaux de vie, de rythmes personnels, ces heurts, etc.… représentent pour moi un matériau qui me fait avancer.

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