Lettres à Divakar jusqu'à 2005

cependant je crois qu’il me faut persévérer : avant ma première séance du matin je fais le tour par la rue Léopold Robert, ou Vavin. Rien donc : ¼ d’heure, vingt minutes. Mais le gain tient à ce que cela doit devenir une discipline, acceptée, choisie, ce qui devrait faire de ces quelques minutes une aération à ne pas dédaigner !

J’espère que tu as pu reprendre tes rythmes de travail corporel dont les résultats sont évidents totalement… !

Jeudi

… Je suis donc allée au Colloque de la Société. Huit dialogues en deux jours, entre un invité appartenant à deux groupes d’obédience lacanienne et un représentant de « notre » société qui était l’hôte ; chaque dialogue sur un thème de recherche. Entre les deux exposants, un médiateur dont le rôle était de mettre en lumière ce qui unissait et/ou séparait chaque exposant, et de les inviter à un débat. Le tout organisé à la perfection puisque aucun dialogue n’a dépassé, même d’une minute, les horaires fixés. Les organisateurs étant l’actuel directeur de la Société, et Green. Une salle pleine, avec des représentants de plusieurs pays. Dialogues de très, très haute qualité, diverses expressions d’une recherche et d’une expérience personnelle particulièrement ouvertes, intéressantes à plus d’un titre ; et même, chez l’un des analystes que je connais bien, une pratique de l’humour qui déclenche une saine jubilation, d’où une sorte de confiance. Une prise de conscience très saine aussi de la présence de « l’inconnu ». Tout l’ensemble en « l’honneur d’André Green » ! Petite notation avant de compléter : j’ai retrouvé là au hasard des déambulations lors de la demi-heure de pause entre les dialogues plusieurs parmi ceux et celles qu’il m’importait de rencontrer, le temps de quelques paroles peu importe, l’essentiel pour moi étant de marquer ma présence.

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