Lettres à Divakar jusqu'à 2005

la musculature ?) plus tes asanas, plus la bicyclette, paraissent fréquents, comment ton travail au Matrimandir se situe-t-il ? … Allons-y pour René ; d’autant que c’est une façon de te parler de moi et de mon parcours. Donc, oui, il est gentil ; principalement préoccupé de faire ou de proposer ce qui me fait plaisir. Il y a eu de ça depuis bien longtemps, il faut le reconnaître ; mais associé à des comportements et manifestations conduisant … à l’inverse – ça aussi on sait. Il est depuis une quinzaine de jours, on dirait transformé... Il est indéniable, j’ai suivi, vu, expérimenté cela d’assez près pour en être convaincue, que les séances de sismothérapie ont eu un effet positif, plus un anti-dépresseur que Mme B. a réussi à lui faire prendre malgré ses refus parfaitement irréalistes. Cependant, il ne parait pas du tout enclin à le reconnaître. Il a envie de me parler ; il parle beaucoup, ce n’est pas tout à fait l’excitation que j’ai tout d’abord crainte, plutôt de l’exaltation (ça peut se comprendre !)… envie de parler… de cette transformation : et voici qu’il découvre l’inconscient, le travail de l’inconscient dont il a tendance à faire sa propre découverte… Ce qui est reconnaissable à travers ça c’est que ce côté « pour » est lié à un côté « contre » (comme souvent !) : contre Mme B. et en particulier « ses » séances de sismothérapie « qui n’ont pas été dangereuses mais qui n’ont servi à rien… », etc. Il y a quelque chose à quoi je ne peux pas m’habituer, ou plutôt que je ne peux accepter : c’est que, s’il est tout de même contraint – non pas de reconnaître mais d’évoquer ces deux dernières années « de dépression » dont les uns et les autres nous avons été obligés de lui parler, il les minimise de manière, oui, inacceptable… … Une curieuse impression pour moi : il m’a parlé l’autre jour de ses réflexions sur la neurologie, la biologie en rapport avec sa maladie ; cela m’a paru proche d’une intuition que connaissent certains « génies » scientifiques… (tout en essayant de démontrer l’incompétence de Mme B.,

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