Lettres à Divakar jusqu'à 2005

toujours elle ! ou d’Olga, qu’il tente en ce moment de … récupérer !) René est en effet capable de se projeter « en haut », tu l’as remarqué toi-même. Mon impression, donc, était troublante : l’expérience de ces deux années folles, de cette exacerbation de ce qu’il a toujours été, comme dit Aniela, me fait particulièrement ressentir ce décalage énorme, ces maillons manquants entre ses capacités de dépasser les contraintes du mental et le travail conscient. Des trous. Comme si les mécanismes que nous voyons à l’œuvre chez lui étaient maintenant, à certains moments, « au service du génie » si je puis dire, en l’utilisant à des fins de répétition restrictive, agressive... Ce n’est pas facile à exprimer ce que je ressens et veux te transmettre. Enfin : mon attitude à l’égard de son exaltation … doit le décevoir malheureusement. Je ne sais pas, je ne peux pas après ces fameuses deux années saisir au bond son progrès. J’écoute, j’acquiesce au besoin, mais, comme il me le reprochait : « tu aurais dû me dire ‘on va ouvrir une bouteille de champagne’ !... » Je ne le peux pas. Un blocage, ou ma liberté ? Car, au fond de moi, je ressens, peut-être à tort, que après avoir cherché à m’entraîner dans une mort à deux, puis dans sa dépression, il cherche maintenant à m’entraîner dans ces lendemains heureux, pour former un couple heureux, qui fera revenir les amis sur les impressions fausses qu’ils se sont faites ces derniers temps… Je trouve que c’est toujours Lui en dépression, Lui en progrès, et que tout ça ne permet pas les vrais dialogues, ou tout simplement le dialogue. Il y a aussi que je suis particulièrement sourcilleuse quant à ma liberté. Bon ! Je ne peux conclure sans dire que ces vacances sont bonnes. Et que c’est stupéfiant : jusqu’au jour du départ (dont je me suis dit que je n’en repasserai pas de semblable) et encore quelques jours après, que de prévisions obligatoires – maisons de repos, sinon infirmières libérales, etc. - … Comme dit Olga, « personne ne connaît

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