Lettres à Divakar jusqu'à 2005

… Le concret, pour revenir à lui… Justement lorsque tu m’as répondu « je sais, c’est concret » quand je t’ai transmis le message d’Aniela… et qu’elle-même a très bien compris lorsque je lui ai transmis le tien en retour… Cela me parait correspondre à une substance… Est-ce bien ainsi ? Il est sûr qu’Aniela fait depuis longtemps une « expérience ». Mais je suis assez troublée parfois avec elle… par exemple lorsqu’elle me parle … d’une petite blessure au pied en faisant du jardinage, puis de l’extension à toute la jambe d’une « sorte d’eczéma » ( ?) et d’une enflure, mais refusant toute pommade à la cortisone indiquée par le médecin (il doit bien y en avoir d’autres), lui préférant comme toujours sa recherche du « blocage émotionnel » responsable… : bref je crains qu’il y ait là une sorte de sectarisme qui l’oblige à refuser un apport souvent utile (tant que l’on n’est pas parvenu à un état de conscience supérieur). Je dirais même que ce blocage est justement à l’œuvre dans ce refus… Mais… chacun son expérience c’est certain, et mon jugement est peut-être faussant… Au fait, je me souviens de plus en plus souvent en ce moment de mes rêves, qui s’enfuient vite comme cela arrive. Toutefois, c’est une bonne occasion de me « mettre au travail » et de tenter de saisir le fil à la manière dont je procède pour la journée. … Je suis très contente du récit que tu me fais de la situation autour et au cœur du Matrimandir. Je vois désormais infiniment mieux les enjeux. Je découvre l’ampleur de l’ « erreur » des tenants « à la Roger »… « L’erreur » : enfin, plus que ça, l’orientation, l’idéologie, la conception. Et je situe avec plus d’exactitude … votre position diamétralement opposée qui est compréhension, horizon, réalisation sur un Espace à la fois de conscience et de substance au nom, au bénéfice de l’évolution. Bien sûr, je ne l’ignorais pas. Mais tu établis dans ta lettre la relation, le rapport, alors que j’avais jusque là une compréhension isolée.

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