Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Alors s’est imposé à moi un mouvement que j’ai depuis longtemps la paresse de faire alors qu’il est sûrement souhaitable pour moi, à condition d’être bien exécuté… Il s’agit de l’élongation (le déroulement) de la nuque avec le bon point de départ. Attention cependant : avec une colonne vertébrale comme la mienne, tout se compense de travers… ! Nuque creuse et bas du dos droit, nuque allongée et creux en bas… Le mieux est de l’exécuter en douceur, assise dans mon fauteuil, dos bien calé contre le dossier. Autre bénéfice, je peux le faire à tout moment dés qu’il y a appel. Je pense être capable maintenant d’y être attentive ; le moteur étant mon désir de progresser. Au fait, la découverte c’est que ce mouvement libère la respiration sans excès d’effort. Le tableau que tu me donnes des symptômes corporels qui se sont manifestés pour toi, a cette fois une structure, je dirais logique : cet ou ces ulcères, l’infection devenue en effet stérile, échappant aux analyses de laboratoire. Et bien sûr cet ensemble de causes, dont ces situations « extérieures et subtiles » - ce débordement dont tu me parlais déjà dans ta première lettre, cette pression adverse que j’évoquais dans les miennes … ces courants et forces… Revenant à certains de mes moutons, mais sous une forme interrogative, j’ai « appris » au tout début de mes années « psy » que l’ulcère serait une maladie typiquement psychosomatique, une agressivité retournée contre le soi corporel… On verrait bien la situation : à cette agressivité du camp adverse tu n’aurais pas souhaité répondre par une agressivité défensive (bien utile parfois pour l’individu), etc. … Si j’ai bien su, et sais me rassembler, puis centrer, je n’apprécie guère, grand Dieu, que tu aies eu à subir de telles douleurs ! Ça, c’est superflu de le dire, vas-tu penser ! Autre chose : je recopie ta phrase – « ce qui est réellement important, ce qui fraye et crée le chemin, c’est la grâce du progrès, c’est la Présence qui ouvre vers plus de vérité, de sûreté, c’est le sens du devenir… ».

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