Lettres à Divakar jusqu'à 2005

plus haut, soit au fil de la journée soit dans le courant d’une période proche ; et je retrouve image, « fantasme », affect, souvenir, et presque toujours accompagné de son lieu d’apparition. Du moins ai-je toujours à ma portée un bout du fil à saisir qui me permet de le dérouler, ou de découvrir d’autres fils de l’écheveau. Mais par quel bout engager l’exploration de la nuit - tu as commencé par là, me dis-tu, avant de le faire pour la journée… Je comprends : ne pas bouger, être patient ; alors ? Faire « le vide » ? Mais ce serait un vide en quelque sorte intentionnel ? Un « vide conscient » ? Mais ça me parait fabriqué… Plutôt : laisser venir la conscience ? Et un bout de rêve apparaît, le reste venant à la suite ? Plus haut, je souligne ce moment du réveil ce matin, comme un effet de notre téléphone. Il est possible en effet que ce ne soit pas tout à fait comparable à ce fait bien connu : la réponse toute trouvée au problème posé avant de s’endormir (ex : un examen à passer). Il est vrai aussi que dans la matinée j’ai eu de fugaces illustrations d’un rêve de la nuit ; je connais cela, et « fugace » n’est même pas le bon mot, il y a encore du temps dedans… c’est fulgurant comme l’instantanéité de certains phares. Et presque douloureux. Je croirais donc volontiers que cette double expérience – une compréhension à propos de la mère physique et cet éveil au plan de mon rêve, a quelque chose à voir avec une sollicitation d’une certaine nature. Cela me plairait bien en tout cas d’aller à la découverte. A propos de sollicitation et de découverte : en lisant que tu t’organises ainsi pour un travail d’harmonisation du corps, j’ai éprouvé une profonde satisfaction, et aussi … de l’admiration ! Du coup j’ai eu envie de t’imiter, et retrouvé ce besoin de faire « quelque chose ». De la gymnastique comme souvent autrefois, il n’en est évidemment plus question. Je voudrais, en dehors des marches qu’il m’est possible de faire, m’améliorer, et non pas seulement me maintenir au mieux.

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