Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Un jour, développe cette notion de « grâce » qu’à la fois je perçois très bien je crois, et que je ne comprends pas aussi bien. Mais faut-il comprendre, ou au contraire évacuer cette « nécessité » ?! D’où vient cette grâce : extérieure à l’individu tout en étant en lui-même comme une sorte de potentialité ; à l’image de la notion de divin ? … Après tout, le besoin de compréhension peut être complémentaire d’une juste perception… … Aniela. On a passé deux agréables heures pour un petit- déjeuner à la Rotonde. Sujet central de notre conversation : ce qu’elle pense ( ?), croit ( ?), perçoit ( ?), son engagement ( ?), sa vision des choses ( ?), etc. A savoir que sur terre nous avons un travail à faire (que, par exemple, le mien n’est pas fini), qu’on choisit ses parents, que tout cela est transgénérationnel, et que le présent seul est important, ce que l’on est au présent (j’avais jusque là cru qu’elle vivait beaucoup dans le souvenir, alors que ça se passe ailleurs si je comprends bien)… Tu me diras ce que tu en penses, mais je ne suis pas sûre de transmettre convenablement sa pensée, insuffisamment plutôt. Elle semble en tout cas très proche de toi et de ton chemin… … René. … Pour l’instant, tout est fonction du départ en Bretagne, des issues possibles… En fait, la meilleure solution – si la simplicité était de mise ! – est qu’il reste aux Prévôts dans la mesure où j’ai trouvé une aide à domicile grâce à la mairie de Saint Briac et à Madeleine. Son état s’aggrave de toute évidence, et lui procure beaucoup de souffrance morale. Au retour en septembre Mme B. se mettra à la recherche d’une maison de retraite médicalisée si besoin est. Voilà. Je suis en tout cas, et me mets à la juste place face à tout cela : que ce soit le côté « diabolique » de son psychisme, ou sa souffrance.

… Une nouvelle que je n’ai pas su placer dans cette lettre : Guite est partie jeudi dernier ; elle était depuis quelques

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