un autre choix

Car si nous sommes effectivement destinés à évoluer à un autre mode, inclusif et unitaire, de la conscience, comment le corps matériel en serait-il exclu ?

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Depuis notre première plongée dans l’axe intérieur et sa première réalisation dans notre conscience physique, nous avons clairement senti et éprouvé, comme l’on éprouve une évidence physique, que l’être intérieur profond, à la différence de l’être vital ou de l’être mental, est intimement et directement proche du corps et que le corps le reconnait avec une confiance sans réserve. Il y a entre eux un partage qui échappe à notre intelligence extérieure, un partage qui semble même transcender les limites tout à fait concrètes de la naissance et de la mort, puisque l’émotion de ce partage se révèle aussi ancienne qu’elle est neuve à cet instant.

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L’axe intérieur que nous avons découvert, ou qui s’est révélé à nous, est une réalité aussi physique que celle de se brûler aux braises du foyer ou de plonger dans l’eau fraîche d’une rivière et, à chaque fois que nous sommes prêt dans notre conscience physique à nous y aligner, le corps participe, cela se produit dans le corps, le corps est le milieu de l’expérience. Et nous pouvons vérifier à chaque fois l’adhésion spontanée du corps à la pression de la Conscience-Force et, dans ce mouvement de don de soi et d’heureuse reconnaissance, nous ne pourrions dire précisément qui est habité de cette ardeur tranquille : est-ce le corps ou est-ce l’être profond, ou bien est-ce l’union des deux ? Cette adhésion nous semble incomparablement plus pure, authentique, immédiate et entière que celle d’aucune autre partie, physique, vitale ou mentale, de notre individualité humaine présente, bien que ces parts se considèrent habituellement plus « développées » que notre corps – ce corps dont pourtant elles dépendent à chaque instant pour leur expression et leur existence humaine.

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