un autre choix

Ces éclats durs, ces brillances qui camouflent des trous noirs et des absences, cette perpétuelle concurrence, ces séductions et ces négociations partout et ce découpage et morcellement du monde, sa fragmentation et son exploitation pour une reproduction sans fin de sa misère d’être : ce n’est même pas une caricature, ce n’est pas une imitation, ce n’est pas un dérivé, ni une ombre – qu’est-ce que c’est ?

C’est la réalité causée par la surimposition de l’ego humain soumis à la mort, sur celle du monde créé par l’évolution de la vie dans la matière.

C’est une réalité relative : elle peut donc être changée par l’entrée et l’action d’un nouveau principe directeur – le pilote du navire ne sera plus l’ego humain physique, vital et mental, mais une conscience d’unité infaillible pouvant s’individualiser innombrablement pour la joie et la découverte infinies dans la matière. Et cette conscience, essentiellement libre de la mort, aura la capacité de s’incarner et de se désincarner à volonté selon les besoins et les rythmes de l’individualité – chaque individu pourra aller et venir du repos au mouvement du devenir selon sa propre unicité d’expérience.

Pouvons-nous lui faire déjà un peu de place, là où nous sommes ?

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Seulement, voilà : avons-nous, nous-même, suffisamment changé ?

Pouvons-nous, à cet instant même, offrir à la Vérité un réceptacle, un véhicule, un instrument et un corps clair et transparent, nu, évident ?

Non.

Pas encore.

Il nous faut subir un grand travail – et l’endurer, et tenir.

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