journal d'une transition
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La nausée et la fièvre ; cette violence, ce désespoir, et cette impossibilité, et ce mal que je lui fais… Mais Diane cherche aussi, et on communique mieux… Des déplacements dans le corps, des éclairs dans la tête… Ce soir, John H et Yan sont venus me voir, ce qui a blessé Diane : tout la blesse, qui m’engage en-dehors d’elle, ailleurs qu’en elle… *9-1-1982, Auroville : Plusieurs fois la semaine, je travaille une demi matinée avec D.M chez elle. Je ne sens pas encore clairement si ces visites lui sont utiles, mais il y a un partage intérieur ; elle est vraiment ma sœur, et ça, c’est important… … La petite hutte ici est de nouveau disponible, et Krishna souhaite y venir vivre ; mais Diane y voit une manipulation de ma part, et me juge avec une sorte de froideur qui, peut-être, lui permet de prendre une distance dont elle a besoin… *11-1-1982, Auroville : Entêtée dans sa négation et son refus, Diane a cette curieuse fierté d’un enfant qui veut tant être aimé mais craint de se donner et redoute son propre appel… … Krishna est arrivé tard ce soir, avec ses bagages, accompagné par Dom, heureux, joyeux… Diane ne comprend pas le pourquoi de mes actions ; elle a si peur d’être trompée… Elle s’était durcie ; je l’ai prise dans mes bras et l’ai tenue là jusqu’à ce qu’elle puisse rire… *13-1-1982, Auroville : D.M m’a fait chercher ce matin. Elle est bouleversée : elle vient d’écouter Ton dernier entretien enregistré avec Satprem, et elle pleure, ne cesse plus de pleurer… Mon corps toujours cherche à communiquer à son corps encore paralysé quelque chose comme un mouvement simple de confiance, qui effacerait la peine et la peur… Est-ce que ma présence peut lui être utile ?
*16-1-1982, Auroville : C est arrivée et, cette fois, R l’a accompagnée. Après 9 ans sans se voir, il est très ému, prêt à s’ouvrir, plus transparent. C est immédiate, là, toujours… Et Diane semble contente…
*17-1-1982, Auroville : Krishna a besoin de se sentir tout à fait accepté, mais il redoute ici de voir se rompre une espèce d’état de grâce dans lequel il s’est trouvé ces derniers temps… Je suis si reconnaissant que Tu l’aies ramené ici et que nous soyons l’un près de l’autre à nouveau…
*22-1-1982, Auroville :
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