journal d'une transition

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i *17-6-1975, Auroville : Aujourd’hui était un jour important pour ma conscience, un de ces jours qui sont des jalons sur le chemin… Et ce soir j’ai presque marché sur un énorme scorpion… ! « That is the unknown God to whom no altar can be raised and no worship offered: universe is His only altar, existence is His only worship.” *29-7-1975, Auroville: Ne pas juger, c’est relativement facile avec le mental, on peut se refuser au jugement ; mais c’est ce jugement lié à la perception même des choses qui produit si spontanément de fausses attitudes dans l’être, qu’il est si difficile de faire cesser…

*15-8-1975, Auroville : Oh l’éternelle ivresse de ces fleurs blanches au point du jour…

Rien vu, rien senti, sinon Ton visage, Sri Aurobindo, dans les poutres et les fers, avant l’aube… mais je me suis retrouvé un peu, sauvé de la noyade et décidé à lutter et ne plus céder à ces misères…

*19-8-1975, Auroville : Douce Mère, c’est vraiment une drôle d’expérience, et difficile aussi, d’être si près de Toi, si fait de Ta substance en certaines parties de mon être et pourtant si démesurément éloigné de la vérité de Ta nature en toutes les autres parts ! Mais c’est ainsi. Et il n’y a qu’une chose à faire, c’est de persévérer, même sans comprendre.

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*1980, Auroville : Dans ce Besoin je suis seul, tu es seule, tu es seul. Nous sommes Un. C’est la Porte. C’est le Chemin. Il n’y en a pas d’autre !

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*15-9-1975, Auroville : C’est comme si, constamment, lentement et progressivement à la fois, tout, absolument tout, conduisait à réduire la densité de l’ego, à amincir sa présence, à « évanouir » ses bases. Je ne sais pas s’il y a encore des gens qui croient progresser par eux-mêmes mais je comprend bien, je sens bien maintenant que je ne serai jamais rien de vrai que ce que Toi Tu seras, de Ta propre impulsion, par Ta propre force et Ton propre pouvoir.

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