journal d'une transition

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*29-7-1973, Paris : Il y a la Force, la Lumière, qui presse doucement, comme une extase continuelle.

Il y a dans le cœur une flamme qui attend de jaillir à Sa rencontre. Lorsque les deux s’unissent, l’être T’est offert, tout est possible.

Quelque chose s’interpose, empêche la colonne de se former : « je veux manger tout à l’heure, je ne peux pas m’annuler comme ça, qu’est-ce qui arrivera, on oubliera de manger !... »… Cela fait des mois et des mois que ça dure… ! Je suis au pied du mur et c’est peut-être le bon mur, mais ce n’est pas le bon « je » ! *5-8-1973, Paris : Je crois que je suis en train de passer mille petits examens et que j’en rate la plupart… mais je ne suis pas sourd à certaines leçons ! Tu es là, je ne comprends pas comment… Quelquefois je ris avec Toi, parce que vraiment Ta Grâce est pleine d’humour… Quand je commence à vraiment m’enfoncer, c’est comme si Tu me donnais une petite pichenette, très ambiguë, de quoi me relever pour retomber à côté : et Tu regardes mes indignations, mes pauvres efforts de boîte fermée, mes paniques et Tu ris doucement, et Tu aimes. Moi aussi je veux aimer, être capable d’aimer – mais cela, Tu le veux encore bien plus que je le veux, c’est Ta Volonté ! Parfois j’ai quelques secondes de gratitude… et puis, bien souvent, je suis désespéré, le mensonge me reprend avec son drame ; alors aussi Tu es là, Tu m’aides : là aussi, Tu aimes. *7-8-1973, Paris : Maintenant que j’essaie de me défaire à l’état de veille de ce mental formateur et de son incroyable activité, je m’en retrouve le prisonnier pendant presque toute la nuit ; je comprends mieux certaines choses… Ta Volonté n’est sûrement pas de mutiler, de supprimer ; mais alors, où est la place de cet instrument mental ? Il me semble que le mensonge n’est pas vraiment en lui, mais plutôt qu’il est comme une faculté très immédiate et très puissante, qui fonctionne sur l’impulsion de forces assez diverses… Quelle est la juste place de cette faculté, comment, à quel service doit-elle fonctionner, et pour quels résultats ? Je voudrais que Tu me montres, je sens que c’est une clé très précieuse…

*8-8-1973, Paris : Je suis seul, je suis libre, je n’ai aucune obligation, je puis vraiment m’offrir tout entier et, au lieu d’être tranquille, je panique à l’idée de passer cinq minutes sans rien faire… !

*10-8-1973, Paris : Il me prend l’envie de me battre avec ces forces malignes qui tirent par en dessous, qui rentrent comme chez elles, invulnérables, tellement sournoises et sûres d’elles. Mais elles ont une qualité, une utilité : elles obligent à appeler un pouvoir plus conscient, plus direct, plus central – Ton Pouvoir – pour finalement changer vraiment les conditions de la vie terrestre…

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