journal d'une transition

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Je crois que seulement maintenant sur la Terre, grâce à Douce Mère, on commence à Te comprendre et à comprendre ce que Tu veux, à comprendre que c’est Toi, qu’il n’y a que Toi… Comme Tu dois aimer Douce Mère ! Comme Elle et Toi vous devez aimer !

*7-7-1973, Paris : La grisaille de la conscience physique inchangée… quelques pensées maladives qui tournent, un ego animal grossier, bien persuadé d’exister et que tout existe comme lui, sans aucun goût pour autre chose, ne croyant absolument pas à une autre réalité… « …l’esprit, la lumière, Toi-même oui, peut-être pour Vous, de l’autre côté, un rêve, mais moi je n’y crois pas… ! »…

Dehors aussi le ciel est gris. Tu feras ce que Tu voudras.

*8-7-1973, Paris : C’est notre amour qui change mon être, Douce Mère… !

*11-7-1973, Paris : Ma Douce Mère, je T’aime. Si Tu le veux, un jour je serai digne de Toi.

*14-7-1973, Paris : Il y a quelque chose, en haut, qui ne se fait pas, quelque chose qui ne se donne pas et me garde lié à d’autres déterminismes… Je ne sais pas, je Te dis cela comme à tâtons…

*16-7-1973, Paris : J’essaie de me tourner vers la Grâce, j’essaie de comprendre que si la Grâce ne pouvait pas annuler toutes les conséquences et effacer tous les contrats, la transformation ne serait pas possible, ou elle prendrait un temps infini… J’essaie de me tourner vers Toi, Douce Mère, et d’avoir confiance… *19-7-1973, Paris : En commençant de lire « Le Sannyasin », j’ai été très mal à l’aise, le sentiment d’être happé dans un univers personnel… Maintenant j’y suis, et je m’y reconnais tout à fait bien… Je le comprends vraiment, c’est pareil, c’est la même histoire… Mais si je regarde comment cela se passe pour moi, toujours je vois que l’Ombre était là : mon morceau de mensonge, mon morceau de « non », de refus, et cela ne m’a jamais quitté, je n’ai jamais eu d’expérience sans avoir conscience, même très subtilement, de l’ombre ; jamais. Et tout s’efface au fur et à mesure, je ne me souviens pas comme Satprem se souvient, tout semble retourner à Toi, peut-être… je ne sais pas… L’Ombre doit céder sa lumière. Ce qu’il y a, pour moi, c’est que l’ego refuse absolument l’abandon – ça ne peut pas passer. La seule chose qui peut passer, c’est l’amour de Toi… Toutes les autres expériences, c’est comme si elles venaient jusqu’au bord et là, l’ego les enregistre

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