journal d'une transition

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*4-5-1971, Paris : Mère, tout le passé T’était dédié, tout l’avenir T’appartient et le présent est le lieu de Ta victoire… Eux, chacun d’eux, ce sont Tes enfants… Permet que je les serve selon Ton Sens et Ta Volonté, sans heurt, sans hâte et sans retard… Inscris en moi l’attitude juste… *5-5-1971, Paris : Que la danse soit silence, que l’ouverture soit silence… Combien de refus, combien de trahisons, de glissements, de rejets à vivre et à dissoudre ? Tu es notre Reine à jamais. Ton enfant soleil. *7-5-1971, Paris : Il faut que la sincérité vraie emplisse tout mon être, la sincérité et, pour l’exprimer, le calme. Je sens que c’est leur être intérieur qui les conduit à se livrer à moi, au regard qu’ils trouvent en moi, mais cela veut dire qu’ils dégagent à chaque fois un contingent d’inconscience ; et cela, je ne sais pas comment l’éviter, ou le recevoir… Que cette vanité soit brûlée par la simple joie d’être un instrument pour Toi, quoi qu’il arrive. En T’écrivant, ce sommeil m’appelle encore. La voie fidèle à Toi est silencieuse… Je ne sais ce qui cherche à s’abattre sur moi… Eveil… Eveil constant… *8-5-1971, Paris : Mère, fais descendre la Force, profond et durablement, pour que le centre sexuel soit illuminé ; je sens qu’une fois cette transformation accomplie, toute une grande clarté de l’être s’ensuit, une grande netteté, et que tant de possibilités d’erreur seront annulées. Alors le corps, ce corps merveilleux, saura Te répondre et s’unir à Ton corps divin… Il me semble qu’une sorte de déclic presque inconscient doit se produire pour tous les éléments de cette drôle de communauté et qu’alors une nouvelle ligne d’action à Ton service commencera de se tracer… Mère, affirme-moi dans le juste. L’Unité qui doit se manifester, Tu es seule à la connaître. Je veux T’être plaisir. La Force fait une douce pression, continue, au sommet de la tête mais, curieusement, je ne la sens pas pénétrer ; j’essaie de m’ouvrir plus, mais rien n’arrive. C’est aussi une impression merveilleuse. C’est là. Cela regarde, observe, et alors la question de la sincérité se change en un effort tranquille d’obéissance souple…

*10-5-1971, Paris : Tout va de travers… ce sommeil qui veut s’abattre sur tout l’être. Je ne sais comment lutter. Cette lourdeur est une gêne constante. Et je Te sens si

proche. C’est difficile. Liberté consciente…

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