journal d'une transition

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-1978-

AUM NAMO BHAGAVATE

AUM

« Se prosterner à Ses pieds dans l’abandon de tout orgueil, Avec une humilité parfaite : Que Ta Volonté soit faite et non la mienne. »

NAMO

« Déployer son être devant Toi, ouvrir son corps tout entier, De la tête aux pieds comme on ouvre un livre, Etalant ses centres afin de rendre visibles tous leurs mouvements Dans une sincérité totale qui ne permet à rien de rester caché. Ce que Tu voudras, ce que Tu voudras… »

BHAGAVATE

« Se blottir dans Ses bras, se fondre en Lui Dans une confiance tendre et absolue. Je suis à Toi pour l’éternité… »

« Si l’on était répandu en toutes choses, si toutes les vibrations qui viennent ou qui s’en vont exprimaient le besoin de se fondre en tout, de s’élargir, de croître, non pas en restant dans ses limites mais en sortant des limites, et finalement de s’identifier au tout, on n’aurait plus rien à perdre, parce qu’on aurait tout. Seulement, on ne sait pas. Et alors, comme on ne sait pas, on ne peut pas. On essaie de prendre, accumuler, accumuler, mais c’est impossible, on ne peut pas accumuler. Il faut s’identifier. Et alors, le petit peu qu’on a, on veut le récupérer : on donne une bonne pensée, on s’attend à de la reconnaissance ; on donne un petit peu de son affection, on s’attend à ce qu’on vous en donne… Parce qu’on n’a pas la capacité d’être la bonne pensée en tout, on n’a pas la capacité d’être l’affection, la tendresse en tout. On a le sens d’être comme cela, tout coupé et limité, et on a peur de perdre tout, on a peur de perdre ce que l’on a parce qu’on serait amoindri. Tandis que si l’on est capable de s’identifier, on n’a plus besoin de tirer. Plus on se répand, plus on a. Plus on s’identifie, plus on devient. Et alors au lieu de prendre, on donne. Et plus on donne, plus on grandit. »

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