Un Parcours
du Tamil Nadu et de Pondichéry (cumulant ainsi deux positions officielles) , tandis que d’autres membres s‘étaient distingués par leurs opinions très négatives des Auroviliens. La composition du Conseil International se révéla graduellement aussi ambigüe, mais moins habile, du point de vue des intérêts dominants : l’un de ses membres, en effet, n’était autre que Michel D., devenu historien de l’Inde ancienne et considéré comme un atout pour la reconstruction de l’identité nationale ; cependant, Michel demeurait fidèle à l’esprit d’Auroville et se distancia de suite des visées orchestrées. La Secrétaire était toutefois venue avec plusieurs objectifs. L’un d’eux était l’élaboration d’une sorte de modèle éducatif se fondant sur l’enseignement de Sri Aur obindo et de Mère et l’expérience acquise en Auroville, qui pourrait être répandu ou distribué, à l’aide des nouvelles technologies informatiques et même de l’intelligence artificielle et, dans cette perspective, l’établissement d’une sorte de projet pilot e utilisant Auroville comme une plate-forme : une « Multiversity »…. Certains étaient enthousiastes, car cela signifierait des moyens accrus, une affluence augmentée, de nombreuses possibilités de « développement » ; pour d’autres, cette proposition créait un grand malaise : telle intervention profane causerait une grande confusion, un mélange obscurcissant de motivations et d’objectifs au service d’un slogan ou d’un autre – ce n-était pas le chemin d’Auroville. Et un déséquilibre s’aggravait : pendant que la majorité des Auroviliens se débattait avec toutes sortes d’urgences, quelques uns engageaient l’expérience d’Auroville tout entière sur des voies extérieures indifférentes à son esprit naissant. Quelle que soit la « noblesse » de leurs intentions, il y avait une tromperie à l’œuvre, ne serait -ce que par leur choix de faire
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