Un Parcours
Malgré les réserves et les hésitations, nous n’étions pas préparés à vivre les épisodes suivants, lorsque le projet de construire la Couronne – la route circulaire démarquant l’aire centrale du reste de la ville – selon une version rigide et bornée du « plan » général d’Auroville, s’imposa sur le terrain avec le concours de ces mêmes Auroviliens - initié et financé par les autorités gouvernementales sous la direction brutale de Madame la Secrétaire, avec l’aval du Comité de la Fondation.
La surenchère est la réponse ordinaire à toute intrusion ou toute ingérence arbitraire.
Nous nous sommes tous laissés berner ; Mais les moyens mis en place sont impressionnants : quand l’autorité d’un gouvernement national se déploie pour accomplir certains de ses objectifs définis, de nos jours, cela se traduit par ces énormes machines qui démolissent en quelques minutes un environnement. La brutalité, l’engeance même qui permet ou encourage le choix de ces moyens, sont inassimilables. Cela reste. Une blessure, un choc, un acte qui ne peuvent être absorbés. Quant à la Fondation elle-même, le Gouvernement avait finalement choisi sa composition selon des critères assez ambigus, à la fois d’appartenance politique au parti au pouvoir, et de familiarité avec l’œuvre de Sri Aurobindo, afin de tirer tous les avantages possibles de l’année de son cent -cinquantième anniversaire en même temps que du soixante-quinzième anniversaire de l’indépendance de l’Inde. Un nombre conséquent d’incongruités transparut également ; par exemple le fait que le président de la Fondation et l’une de ses membres occupaient respectivement la position de Gouverneur
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