Un Parcours

Le 18 Juillet. Un an après le commencement de la construction, nous terminons le toit supérieur de Ravena, qui ne recouvre que deux pièces et le palier de l’escalier en spirale, laissant une vaste terrasse avec sa grande vasque centrale et le fut de la cheminée, sur lequel je place une statuette de Tara en posture de yogini. Diann e et moi dessinons les portes d’entrée, avec leurs panneaux sculptés ; nous parvenons à tout aborder ensemble, à tout re garder sans réserve ni ombre, elle est vraiment une sœur, proche pour toujours et depuis longtemps, bien que nous puissions nous affronter comme deux éclairs, surtout lorsqu’elle se réfère à des citations de Vous pour justifier ses positions, jusqu’à ce qu’on puisse en rire sans plus de contrainte. Tôt le matin, avant l’aube, Dian n e m’envoie chercher : Janaka s’est évanoui un moment, puis s’est mis à vomir et à se plaindre de vertige même une fois allongé ; Diann e est plus qu’inquiète, évidemment et pourtant ils arrivent tous les deux à garder confiance et humour ; et je dois maintenant m’occuper de ces deux corps infirmes, un petit chaos de choses et d’animaux à nourrir et le chantier à surveiller ; Dianne a tenu à envoyer un télégramme à Satprem , que j’ai demandé à Aruna de poster pour Luc (bien qu’il se trouve à New -York, il saura sûrement transmettre d’urgence son message). Comme il faut aussi s’occuper un peu d’Auralice, je ne vais pas y suffire : nous choisissons ensemble de demander à l’un d es ouvriers, Nar., qui semble le plus calme et le plus soigneux, de bien vouloir travailler dans la maison aux tâches domestiques quotidiennes et m’aider à porter Dian n e ou Janaka d’une pièce à l’autre selon les besoins.

Le 26 au matin, Ruud est emporté par une soudaine crise cardiaque, alors qu’il se rasait, dans une chambre d’hôtes à

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