Un Parcours
Pendant la nuit, une chienne est venu accoucher de ses sept petits juste à côté de la maison : ce matin en les découvrant j’étais indécis, puis le sens m’est venu de ce qu’il fallait faire (notre environnement ne permet plus d’avoir des animaux domestiques et c’est par besoin égoïste que certains en gardent encore) : ainsi je les ai mis tous les sept dans un sac de jute et les ai plongés d oucement dans le bassin, comme s’ils retournaient dans le placenta et j’ai vérifié le temps écoulé, et cela a pris vingt minutes pour qu’ils cessent de se mouvoir, ils n’ont pas résisté une seconde, les mouvements étaient tranquilles jusqu’aux derniers. Pa r deux fois déjà, la maison d’Aruna et de Ritam (Namas vit ailleurs à présent) a été cambriolée : aujourd’hui j’achète et distribue à chacun dans la communauté un bon sifflet. Soaz écrit qu’ils vont bien et se rapprochent de Dominique et que Samuel est conscient de ma présence. Janaka n’y arrive plus, se s jambes gonflent, il est épuisé, mais tous deux se refusent à consulter aucun docteur allopathique ; le 13 Juillet, exactement 10 ans après la chute de Dianne, Janaka s’évanouit ; Diann e m’envoie chercher, c’est dimanche, mon jour de nettoyage et de ménage de la maison, mais elle ne peut rester seule et ainsi commence une période de surtension. J’ai quand même le temps de partic iper aux derniers bétonnages des poutres de la coque du Matrimandir. Krishna semble déterminé à détruire notre lien ; il est venu réclamer une grande pierre que nous avions placée ensemble comme l’esprit de ce jardin de cactus, pareille à une colombe endor mie, sachant très bien que ce n’était pas un geste anodin. C’est bien difficile de continuer à vivre dans cette condition de séparation…
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