Un Parcours
Ces dernières années j’ai appris à me souvenir plus clairement des activités de la nuit, qui sont nombreuses et souvent très intéressantes, surprenantes, édifiantes, mais cela prend du temps chaque matin de prendre des notes ; je sais maintenant que nous sommes actifs à de nombreux niveaux et fonctionnons dans plusieurs réalités, et nous souvenons de temps passés comme d’un présent qui ne disparait pas. Même dans la journée, différentes sortes de perceptions se manifestent et, si j’étais plus vain et moins occupé, je pourrais écrire des livres ou déclarer de ces choses qui impressionnent ! Aruna m’apprend que D. s’est mise en couple avec un gars nommé Sylvain, que j’ai entrevu ici et là et m’est bien sympathique ; cela m’a réconforté, parce qu’il me semble qu’il doit bien se comporter avec ma princesse et qu’il est capable de lui donner de la simple tendresse. L’autre jour j’avais dépassé sur la route D. conduisant une mobylette avec Auragni juchée devant elle, les cheveux plus courts, et encore une fois ce terrible sentiment qu’elle ne verrait probablement qu’un homme à moto les dépassant, rien d’autre… Je termine un tableau que j’ai fait spécialement pour Toi : c’est le Samadhi avec l’arbre de Service, mais sa ns fleurs ni décorations, dans un silence chargé de lumière immobile – je crois que Tu avais dit à Champaklal que, si cela ne tenait qu’à Toi, il en serait ainsi, un grand silence empli de conscience, par-delà les émotions… Barbara m’appelle : Ruud doit être emmené à l’hôpital, pour une sorte de crise cardiaque, une accélération intolérable des battements du cœur ; Ruud est un être complexe, très riche et très fin , que j’aime beaucoup. Janaka n’est pas bien ; il s’est réveil lé avec un bras presque inerte et d’étranges sensat ions dans tout le corps et Dianne et lui
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