Un Parcours

Ce fut pourtant durant cette période que le Matrimandir reçut sa couronne : l’a nneau de béton qui joignait les quatre arcs verticaux et signait la structure de la sphère future ; Piero avait préparé des moules que nous plaçâmes dans les coffrages, afin que les caractères du mantra apparaissent sur la surface intérieure de l’anneau, q uatre fois, Aum Namo Bhagavate ; il avait aussi demandé à Satprem de confirmer la date du bétonnage, le 29 Mai. L’anneau de l’Unité. (Peu de temps auparavant, ce mantra avait été « transmis » par Satprem à ceux qu’il pensait dignes de confiance ; dans une atmosphère de secret, le message avait circulé que l’on devait chacun se rendre dans la maison de Luc V. à Auromodèle, l’une des quelques maisons futuristes que Roger avait pu construire durant les premières années, sculptures de rondeurs encastrées, pour prendre connaissance de ce Mantra qui nous venait de Mère, pour hâter la venue du monde nouveau ; apparemment je n’étais pas sur la liste des « bons », mais Joël l’était et, indifférent à ces prises de position et ces opinions, et fidèle à notre amitié, me l’apprit ; et ainsi je me rendis également dans la maison de Luc pour découvrir ces trois mots qui nous accompagneront sur le chemin.) Le même jour, ce jour de l’unité, huit Auroviliens furent arrêtés par la police pour avoir occupé, dans Aspiration, la hutte officiellement réservée à Navajata ; ils ne seront relâchés que quelques jours plus tard grâce à l’intervention de Kireet Joshi. J’avais l’habitude d’arriver sur le chantier parmi les premiers chaque matin ; nous nous attendions les uns les autres devant la hutte des bureaux/salle de thé, face à la structure qui s’élevait, plus massive et plus forte de semaine en semaine, malgré les manques de moyens et d’argent ; je tenais à m’assurer que les équipes étaient assez complètes pour fonctionner, que ce soit pour le travail du fer, du bois ou pour les échafaudages. En Juillet 1976, nous érigions le plus haut des échafaudages dans notre expérience, s’élevant entre les quatre arcs de béton qui montaient vers le ciel. Mais chaque semaine, je me rendais à Pondy faire les courses. Ce matin-là, le 13 Juillet, Dianne M. était arrivée un peu en retard, avait grimpé les échelles un peu trop vite, s’était empressée un peu

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