Un Parcours
Et ainsi je rentre à Sincérité, assis à l’arrière de la voiture confortable du sieur Lakshay – dont les deux enfants adorent Aurevan, ce qui la convainc d’autant plus de la validité de cette relation – et nous gardons un silence courtois ; je suis resté ouvert à la possibilité d’une conversion, ou d’un changement en lui et je dois à Aurevan de demeurer disponible à une résolution à venir, mais … à lui de choisir ! C’est dans la maison de Dinesh (celle que j’avais construite pour Colette et que Dinesh, durant les dix dernières années, a aménagé avec soin, y apportant des conforts que je n’ai même jamais envisagés dans celle que j’habite - une salle de bains communicante, un système d’air -conditionné, un chauffe-eau – et qui sont les bienvenus dans ma condition présente, que je m’installe ; il a fallu demander à Priamvada de retourner dans le lieu qu’elle occupait plus tôt ; Dinesh, lui, ne doit rentrer qu’en Octobre et il est content de cette solution et m’encourage à en profiter pleinement et aussi longtemps que je le souhaite ; Parthipan garde et occupe la maison, en attendant. Bhaskar et Prabha s’occupent de préparer les repas, car je ne suis pas prêt à reprendre la nourriture cuisinée par trop de personnes et Prabha est une excellente cuisinière.
Auragni doit bientôt repartir. Ceci nous aura donné à tous les deux un temps de grâce.
Me voici donc dans le luxe.
Et physiquement différent : le poil et le cheveu blancs et ras, émacié, m’appuyant sur le bâton de pèlerin, que Parthipan ramena de Hrishikesh il y a quelques années, pour faire quelques pas dans le jardin, m’exerçant de temps à autre sur le porche couvert, écoutant de la musique et écrivant ces notes ; et je relis tout doucement le dernier carnet publié de Satprem. (Auragni a
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