Un Parcours
l’autobus quand, à l’approche de Thiruvanamalai, un homme religieux, un sadhu,avec lequel un contact p resque incisif s’était établi, fit arrêter le véhicule et m’interpella clairement pour me faire comprendre que je devais descendre et entrer dans l’ « ashram », il a dû prononcer le nom de Ramana Maharshi mais je ne le connaissais pas, pourtant j’ai accept é ce signe et suis descendu et ainsi j’arrivai à cet Ashram très paisible et rupestre, au flanc d’une belle colline puissante ; on m’y logea dans un petit bungalow indépendant ; je m’astreignis quelques jours à la routine (ou discipline) de l’Ashram, l’atm osphère y était profondément bienveillante et j’ai beaucoup aimé la présence directe et comme essentielle, bien qu’immatérielle, de Ramana Maharshi. Les repas étaient pris en commun et là j’appris par des voyageuses bavardes qu’à Pondicherry on servait de la bonne cuisine française et qu’il y avait là « La Mère » qui devait être très vieille. De l’autogare de Pondicherry, je montai dans un « rickshaw », petite carriole à deux places tirée par un seul homme vêtu d’un seul pagne entre les deux montants de bois ; il me déposa devant l’Ashram de Sri Aurobindo, l’adresse que Fabienne m’avait donnée en ajoutant le nom de sa tante, Françoise, sœur de sa mère Janine. A l’intérieur du grand portail d’entrée, un homme vêtu de b lanc s’enquérit de mes intentions, puis m’indiqua le chemin de la maison de Françoise, qui se trouvait non loin, dans une rue adjacente, pres d’un temple à Ganesh. Je n’avais qu’un sac en bandoulière ; je trouvai la maison sans peine et y fut reçu par un homme aux yeux très doux, à la peau brune, parlant français, André, le cuisinier/majordome, qui m’invita à monter à l’étage et m’asseoir sur la terrasse couverte pour y attendre Françoise ; lorsqu’elle arriva, je fumais une La date de mon rendez-vous approchait.
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