Savitri - Book Two - Canto 9

Her steps are sure of their intuitive fall.

Ses pas sont assurés de leur marche intuitive.

After the anguish of the soul's long strife At length were found calm and celestial rest And, lapped in a magic flood of sorrowless hours, Healed were his warrior nature's wounded limbs In the encircling arms of Energies That brooked no stain and feared not their own bliss. In scenes forbidden to our pallid sense Amid miraculous scents and wonder-hues He met the forms that divinise the sight, To music that can immortalise the mind And make the heart wide as infinity Listened, and captured the inaudible Cadences that awake the occult ear: Out of the ineffable hush it hears them come Trembling with the beauty of a wordless speech, And thoughts too great and deep to find a voice, Thoughts whose desire new-makes the universe. A scale of sense that climbed with fiery feet To heights of unimagined happiness, Recast his being's aura in joy-glow, His body glimmered like a skiey shell; His gates to the world were swept with seas of light. His earth, dowered with celestial competence, Harboured a power that needed now no more To cross the closed customs-line of mind and flesh And smuggle godhead into humanity. It shrank no more from the supreme demand Of an untired capacity for bliss, A might that could explore its own infinite And beauty and passion and the depths' reply

Après l’angoisse du la longue lutte de l’âme Etaient enfin trouvés le calme et le repos Et, immergés dans le flot des heures sereines, Les membres blessés de sa nature guerrière Etaient guéris par des Energies intolérantes De toute souillure et fièrement bienheureuses. En des scènes interdites à nos faibles sens Parmi des parfums et des teintes miraculés, Il captait les formes qui divinisent la vue, Ecoutait une musique qui rend le mental Immortel, le cœur aussi vaste que l’infini, Et percevait les inaudibles cadences Qui éveillent l’ouïe intérieure et occulte : Du silence ineffable elle les entend venir, Tremblantes de la beauté d’un autre langage, - Pensées trop grandes et profondes pour une voix, Pensées dont le désir peut recréer l’univers. Une gamme ardente des sens escaladant Les hauteurs d’un bien-être inimaginable, Refondait dans la joie l’aura de son être Et son corps luisait comme une coquille de ciel ; Ses portes au monde étaient inondées de lumière. Sa terre à présent dotée de compétence Abritait un pouvoir qui n’avait plus besoin De passer les douanes de mental et de chair Pour introduire le divin dans l’humanité, Ni de se rétracter de l’exigence suprême D’une inlassable capacité de bonheur ; Un pouvoir qui osait explorer son infini, La passion, la beauté et la réponse des fonds,

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