Savitri - Book Two - Canto 7

A twisted heart and a strange sombre smile Mocked at the sinister comedy of life. Announcing the advent of a perilous Form An ominous tread softened its dire footfall That none might understand or be on guard; None heard until a dreadful grasp was close. Or else all augured a divine approach, An air of prophecy felt, a heavenly hope, Listened for a gospel, watched for a new star. The Fiend was visible but cloaked in light; He seemed a helping angel from the skies: He armed untruth with Scripture and the Law; He deceived with wisdom, with virtue slew the soul And led to perdition by the heavenward path. A lavish sense he gave of power and joy, And, when arose the warning from within, He reassured the ear with dulcet tones Or took the mind captive in its own net; His rigorous logic made the false seem true. Amazing the elect with holy lore He spoke as with the very voice of God. The air was full of treachery and ruse; Truth-speaking was a stratagem in that place; Ambush lurked in a smile and peril made Safety its cover, trust its entry's gate: Falsehood came laughing with the eyes of truth; Each friend might turn an enemy or spy, The hand one clasped ensleeved a dagger's stab And an embrace could be Doom's iron cage. Agony and danger stalked their trembling prey And softly spoke as to a timid friend: Attack sprang suddenly vehement and unseen;

Un cœur perfide et un sombre, étrange sourire Raillaient la sinistre comédie de la vie. Annonçant la venue d’une Forme périlleuse Un pas sinistre s’approchait sans un bruit, Que nul ne comprenne ou soit sur ses gardes ; et nul N’entendait ; déjà la main terrible était sur eux. Ou bien tous auguraient d’une approche divine, Sentaient un air de prophétie, un espoir céleste, Attendaient un évangile, une étoile nouvelle. Le Monstre était visible mais, vêtu de lumière, Semblait un ange secourable venu des cieux : Armant le mensonge avec l’Ecriture et la Loi, Trompant par la sagesse, par la vertu tuant l’âme, Il menait à la perdition par la voie qui monte. Il prodiguait un sens de puissance et de joie Et, quand l’avertissement s’élevait du dedans, Il rassurait l’oreille par des tons doucereux Ou capturait le mental dans son propre filet ; Sa stricte logique faisait le faux sembler vrai. Confondant l’élu par un savoir pieux, Il parlait comme par la voix même de Dieu. L’air était empli de tricherie et de ruse ; Le parler vrai n’était qu’un stratagème en ces lieux ; Dans un sourire attendait l’embuscade ; le péril, Couvert de sécurité, entrait par la confiance : Le mensonge riait avec des yeux sincères ; L’ami pouvait se changer en espion ennemi, La main étreinte cacher dans sa manche un poignard Et des bras aimés devenir la cage du Sort. L’agonie et le danger traquaient leur proie tremblante Et doucement lui parlaient comme à un camarade : L’attaque jaillissait, véhémente et soudaine ;

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