Savitri - Book Two - Canto 4

To sate awhile dwarf lusts and brief desires, In a death-closed passage saw life's start and end As though a blind alley were creation's sign, As if for this the soul had coveted birth In the wonderland of a self-creating world And the opportunities of cosmic Space. This creature passionate only to survive, Fettered to puny thoughts with no wide range And to the body's needs and pangs and joys, This fire growing by its fuel's death, Increased by what it seized and made its own: It gathered and grew and gave itself to none. Only it hoped for greatness in its den And pleasure and victory in small fields of power And conquest of life-room for self and kin, An animal limited by its feeding-space. It knew not the Immortal in its house; It had no greater deeper cause to live. In limits only it was powerful; Acute to capture truth for outward use, Its knowledge was the body's instrument; Absorbed in the little works of its prison-house It turned around the same unchanging points In the same circle of interest and desire, But thought itself the master of its jail. Although for action, not for wisdom made, Thought was its apex—or its gutter's rim: It saw an image of the external world And saw its surface self, but knew no more.

Pour assouvir leurs désirs et leurs convoitises, Voyant, dans l’impasse de la mort la vie entière - Comme si un cul-de-sac signait la création Et l’âme avait pour cela souhaité la naissance Dans la merveille d’un univers spontané Et les opportunités de l’Espace cosmique. Cette créature passionnée de survivre, Rivée à de médiocres pensées sans portée Et aux joies, aux besoins et aux affres du corps, Un feu croissant par la mort de son combustible, Se développait par ce qu’elle faisait sien : Elle accumulait et ne se donnait à personne. Elle n’espérait que la grandeur dans son antre, Plaisir et victoire dans ses arpents de pouvoir, Et la conquête d’espace vital pour ses membres, Un animal lié à son aire nourricière. Elle ignorait l’Immortel dans sa demeure, Elle n’avait pas de raison profonde de vivre. Elle n’était puissante que dans des limites ; Vive à saisir la vérité pour son usage, Sa connaissance était au service du corps ; Absorbée dans les petits travaux de sa geôle Elle tournait autour des mêmes points invariables Dans le même cercle de désir et d’intérêt, Mais se croyait la maîtresse de sa prison. Faite pour l’acte et non pour la sagesse, la pensée Etait son apex – ou le bord de son caniveau : Elle voyait une image du monde extérieur Et son soi de surface, et ne savait rien d’autre.

Out of a slow confused embroiled self-search Mind grew to a clarity cut out, precise,

Par une lente quête embrouillée et confuse, Le mental acquit une clarté nette et précise,

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