Savitri - Book Two - Canto 10

Believes himself a spawn of Matter's mud And takes his own creations for his cause.

Il se croit lui-même un frai de la boue matérielle Et prend ses propres créations pour sa cause.

To eternal light and knowledge meant to rise, Up from man's bare beginning is our climb; Out of earth's heavy smallness we must break, We must search our nature with spiritual fire: An insect crawl preludes our glorious flight; Our human state cradles the future god, Our mortal frailty an immortal force. At the glow-worm top of these pale glimmer-realms Where dawn-sheen gambolled with the native dusk And helped the Day to grow and Night to fail, Escaping over a wide and shimmering bridge, He came into a realm of early Light And the regency of a half-risen sun. Out of its rays our mind's full orb was born. Half-poised on equal wings of thought and doubt Toiled ceaselessly twixt being's hidden ends. A Secrecy breathed in life's moving act; A covert nurse of Nature's miracles, It shaped life's wonders out of Matter's mud: It cut the pattern of the shapes of things, It pitched mind's tent in the vague ignorant Vast. A master Magician of measure and device Has made an eternity from recurring forms And to the wandering spectator thought Assigned a seat on the inconscient stage. Appointed by the Spirit of the Worlds To mediate with the unknowing depths, A prototypal deft Intelligence

Destinés à la lumière et à la connaissance, C’est du commencement de l’homme que nous montons ; De notre lourde petitesse il nous faut surgir, Fouiller notre nature avec le feu de l’esprit : Un grouillement d’insecte prélude à notre essor ;

Notre état humain est le berceau du divin, Notre faiblesse celui d’une force immortelle. Au sommet de ces pâles contrées mordorées Où le lustre de l’aube courtisait la brune, Aidant le Jour à grandir et la Nuit à cesser, Par un large pont scintillant il s’échappa Et parvint en un domaine matinal Et la régence d’un soleil presque levé. De ses rayons naquit l’orbe de notre mental. Désignée par l’Esprit des Mondes pour servir D’intermédiaire auprès des fonds ignorants, Une habile Intelligence prototypique Juchée sur deux ailes de pensée et de doute, Oeuvra sans répit entre les pôles de l’être. Un Secret s’abrita dans l’acte de la vie, Nourrissant les miracles de la Nature, Qui façonna des prodiges dans la boue, Découpa les patrons des formes futures Et dressa la tente du mental dans le Vaste. Un Magicien de la mesure et du stratagème Créa une éternité de formes récurrentes Et à la pensée, spectatrice vagabonde, Assigna un siège sur la scène inconsciente.

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