Savitri - Book Two - Canto 1

Its single retreat into Truth's secrecies, Its happy sidelight on the Infinite. All was found there the Unique has dreamed and made Tinging with ceaseless rapture and surprise And an opulent beauty of passionate difference The recurring beat that moments God in Time. Only was missing the sole timeless Word That carries eternity in its lonely sound, The Idea self-luminous key to all ideas, The integer of the Spirit's perfect sum That equates the unequal All to the equal One, The single sign interpreting every sign, The absolute index to the Absolute. There walled apart by its own innerness In a mystical barrage of dynamic light He saw a lone immense high-curved world-pile Erect like a mountain-chariot of the Gods Motionless under an inscrutable sky. As if from Matter's plinth and viewless base To a top as viewless, a carved sea of worlds Climbing with foam-maned waves to the Supreme Ascended towards breadths immeasurable; It hoped to soar into the Ineffable's reign: A hundred levels raised it to the Unknown. So it towered up to heights intangible And disappeared in the hushed conscious Vast As climbs a storeyed temple-tower to heaven Built by the aspiring soul of man to live Near to his dream of the Invisible. Infinity calls to it as it dreams and climbs; Its spire touches the apex of the world;

Et de sa propre retraite dans la Vérité, De son heureux éclairage sur l’Infini. Là, tout ce que l’Unique a rêvé et créé Teintait d’extase et de surprise incessantes Et d’une opulence d’ardente différence Le battement qui inscrit Dieu dans le Temps. Il ne manquait que le seul Mot intemporel Qui porte l’éternité dans son seul son, L’Idée lumineuse, clé de toutes les idées, Le nombre entier de la somme de l’Esprit Qui résout à l’égal Un le Tout inégal, Le seul signe interprétant tous les signes, Le seul index infaillible à l’Absolu. Le haut profil d’une masse cosmique dressée Comme un immense chariot pour les Dieux, Un mont immobile sous un ciel inscrutable. Comme de la base submergée de la Matière A un sommet invisible, une marée des mondes, Leurs crinières d’écume montant au Suprême, S’élevait vers des largeurs incommensurables, Espérant atteindre au royaume de l’Ineffable : Gravissant à l’Inconnu de multiples paliers Elle montait ainsi à des hauteurs intangibles Jusqu’à disparaître dans le Vaste conscient, Comme s’élève dans le ciel la tour d’un temple Bâtie par l’âme de l’homme pour pouvoir vivre Plus proche de son rêve de l’Invisible. L’infinité l’appelle alors qu’elle monte ; Sa spire va toucher l’apex de l’univers ; Là il vit, murée par sa propre intériorité En un barrage de lumière dynamique,

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