Savitri - Book Twelve - Epilogue

She clasped his feet, by her enshrining hair Enveloped in a velvet cloak of love, And answered softly like a murmuring lute: “All now is changed, yet all is still the same. Lo, we have looked upon the face of God, Our life has opened with divinity. We have borne identity with the Supreme And known his meaning in our mortal lives. Our love has grown greater by that mighty touch And learned its heavenly significance, Yet nothing is lost of mortal love's delight. Heaven's touch fulfils but cancels not our earth: Our bodies need each other in the same last; Still in our breasts repeat heavenly secret rhythm Our human heart-beats passionately close. Still am I she who came to thee mid the murmur Of sunlit leaves upon this forest verge; I am the Madran, I am Savitri. All that I was before, I am to thee still, Close comrade of thy thoughts and hopes and toils, All happy contraries I would join for thee. All sweet relations marry in our life; I am thy kingdom even as thou art mine, The sovereign and the slave of thy desire, Thy prone possessor, sister of thy soul And mother of thy wants; thou art my world, The earth I need, the heaven my thoughts desire, The world I inhabit and the god I adore. Thy body is my body's counterpart Whose every limb my answering limb desires, Whose heart is key to all my heart-beats,—this I am and thou to me, O Satyavan.

Elle s’inclina et toucha ses pieds, enchâssés Par sa chevelure dans le velours de l’amour, Et, comme les doux accents d’une viole, répondit : « Tout est changé, mais pourtant tout est pareil. Satyavan, nous avons vu la face de Dieu, Eprouvé l’identité avec le Suprême Et reconnu Son intention dans nos vies : Notre existence s’est ouverte divinement. Notre amour a grandi par ce toucher Et découvert sa haute signifiance, Et pourtant rien n’est perdu du plaisir humain. Le ciel accomplit mais n’annule pas notre terre : Nos corps ont toujours besoin l’un de l’autre ; Dans nos poitrines répètent le rythme secret Nos deux cœurs humains passionnément joints. Je suis toujours elle qui te vint dans le murmure Des feuilles ensoleillées sur cette lisière ; Je suis la Madraine, je suis Savitri. Tout ce que j’étais avant, je le reste pour toi, Compagne de tes pensées, tes espoirs, tes labeurs ; Tous les heureux contraires je veux joindre pour toi. Toutes les relations se marient dans notre vie ; Je suis ton royaume comme tu es le mien, La souveraine et l’esclave de ton désir, Soumise en ta possession, sœur de ton âme Et mère de tes besoins ; tu es mon univers, La terre que je souhaite et le ciel que je cherche, Le monde que j’habite et le dieu que j’adore. Ton corps est de mon corps le complément Dont chaque membre désire chacun des siens, Et ton cœur est la clé qui fait battre le mien - Cela je suis pour toi et toi pour moi, Satyavan.

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