Savitri - Book Twelve - Epilogue

“What high change is in thee, O Savitri? Bright Ever thou wast, a goddess still and pure, Yet dearer to me by thy sweet human parts Earth gave thee making thee yet more divine. My adoration mastered, my desire Bent down to make its subject, my daring clasped, Claiming by body and soul my life's estate, Rapture's possession, love's sweet property, A statue of silence in my templed spirit, A yearning godhead and a golden bride. But now thou seemst almost too high and great For mortal worship; Time lies below thy feet And the whole world seems only a part of thee, Thy presence the hushed heaven I inhabit, And thou lookst on me in the gaze of the stars, Yet art the earthly keeper of my soul, My life a whisper of thy dreaming thoughts, My morns a gleaming of thy spirit's wings, And day and night are of thy beauty part. Hast thou not taken my heart to treasure it In the secure environment of thy breast? Awakened from the silence and the sleep, I have consented for thy sake to be. By thee I have greatened my mortal arc of life, But now far heavens, unmapped infinitudes Thou hast brought me, thy illimitable gift! If to fill these thou lift thy sacred flight, My human earth will still demand thy bliss. Make still my life through thee a song of joy And all my silence wide and deep with thee.”

« Quel changement est en toi, O Savitri ? Radieuse Tu étais toujours, une déesse calme et pure, Encore plus chère à mes yeux par l’humanité Que la Terre te donna, et ainsi plus divine.

Mon adoration maîtrisée, mon désir Son sujet prostré, étreinte ma témérité,

Réclamant corps et âme ma vie toute entière, Possession de l’extase, propriété de l’amour, Une statue de silence au-dedans de mon temple, Tendre divinité, mon épouse dorée ! Mais tu sembles à présent presque trop grande Pour le culte d’un mortel ; le Temps gît à tes pieds Et le monde semble n’être qu’un peu de toi, Ta présence est le jardin silencieux que j’habite Et tu me regardes dans le regard des étoiles, Et pourtant es-tu ma gardienne terrestre, Ma vie un murmure de tes pensées rêveuses, Mes matins un éclat de tes ailes d’esprit, Et le jour et la nuit des signes de ta beauté. N’as-tu point saisi mon cœur pour le chérir Dans le sûr environnement de ton sein ? Eveillé du silence et du sommeil, C’est pour toi que j’ai consenti à exister. Par toi j’ai agrandi l’étendue de ma vie, Mais d’autres cieux à présent, de nouveaux infinis Tu m’as apportés, ton offrande illimitable ! Si pour les emplir tu lèves ton divin essor, Ma terre humaine toujours voudra ton bonheur. Fais de ma vie encore par toi un chant de joie, Rend mon silence large et profond par ta présence. »

A heavenly queen consenting to his will,

Une reine sublime se pliant à son gré,

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