Savitri - Book Ten - Canto 4

Hunting all hidden truths out of their lairs, Its fiery edge of seeing absolute Cleaves into locked unknown retreats of self, Rummages the sky-recesses of the brain, Lights up the occult chambers of the heart; Its spear-point ictus of discovery Pressed on the cover of name, the screen of form, Strips bare the secret soul of all that is. Thought there has revelation's sun-bright eyes; The Word, a mighty and inspiring Voice, Enters Truth's inmost cabin of privacy And tears away the veil from God and life. “Then stretches the boundless finite's last expanse, The cosmic empire of the Overmind, Time's buffer state bordering Eternity, Too vast for the experience of man's soul: All here gathers beneath one golden sky: The Powers that build the cosmos station take In its house of infinite possibility; Each god from there builds his own nature's world; Ideas are phalanxed like a group of suns, Each marshalling his company of rays. Thought crowds in masses seized by one regard; All Time is one body, Space a single look: There is the Godhead's universal gaze And there the boundaries of immortal Mind: The line that parts and joins the hemispheres

Chassent de leurs tanières les vérités secrètes ; Cet ardent tranchant de voyance absolue Fracture les retraites verrouillées inconnues, Fouille les replis supérieurs du cerveau, Illumine les chambres occultes du cœur ; Telle la pointe d’un glaive, cet ictus découvreur Pressant l’écran du nom et le couvert de la forme, Dénude l’âme réelle de tout ce qui est. La Pensée, là, a les yeux de la révélation ; Le Verbe, une Voix puissante d’inspiration, « Puis se déploie la dernière étendue du fini, L’empire universel du Surmental, l’état Limitrophe du Temps qui borde l’Eternité, Trop vaste pour l’expérience de l’âme humaine ; Tout ici se rassemble sous un même ciel d’or : Les Pouvoirs qui érigent le cosmos ont leur poste Dans sa demeure d’infinie possibilité ; De là, chaque dieu crée un monde de sa nature ; Les idées sont rangées en phalanges de soleils, Chacune commandant sa compagnie de rayons. La pensée afflue en masses, saisie toute entière, Le Temps est un seul corps, l’Espace un seul regard : Là est la divine perception universelle Et là sont les frontières du Mental immortel : La ligne qui sépare et joint les hémisphères Se referme sur le labeur de tous ces Dieux Barrant l’éternité de la besogne du Temps. Pénètre le centre intime de la Vérité Et arrache le voile de Dieu et de la vie.

Closes in on the labour of the Gods Fencing eternity from the toil of Time.

“In her glorious kingdom of eternal light

« Dans son glorieux royaume de lumière éternelle,

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