Savitri - Book Ten - Canto 4
Unworthy of Godhead in the original sleep. I claim from Time my will's eternity, God from his moments.” Death replied to her, “Why should the noble and immortal will Stoop to the petty works of transient earth, Freedom forgotten and the Eternal's path? Or is this the high use of strength and thought, To struggle with the bonds of death and time And spend the labour that might earn the gods And battle and bear agony of wounds To grasp the trivial joys that earth can guard In her small treasure-chest of passing things? Child, hast thou trodden the gods beneath thy feet Only to win poor shreds of earthly life For him thou lov'st cancelling the grand release, Keeping from early rapture of the heavens His soul the lenient deities have called? Are thy arms sweeter than the courts of God?” She answered, “Straight I trample on the road The strong hand hewed for me which planned our paths. I run where his sweet dreadful voice commands And I am driven by the reins of God. Why drew he wide his scheme of mighty worlds Or filled infinity with his passionate breath? Or wherefore did he build my mortal form And sow in me his bright and proud desires, If not to achieve, to flower in me, to love, Carving his human image richly shaped In thoughts and largenesses and golden powers? Far Heaven can wait our coming in its calm. Easy the heavens were to build for God.
De la Divinité, dans le vide originel. Je réclame du Temps l’éternité de ma force, Dieu de ses moments. » La Mort lui répondit, « La noble volonté immortelle devrait-elle S’abaisser aux besognes de la terre éphémère, Oubliant la liberté, le Chemin éternel ? Est-ce un haut usage de la force et la pensée, De lutter avec les liens de la mort et du temps, De dépenser le labeur qui gagnerait les dieux, De combattre et d’endurer agonie de blessures Pour saisir les joies triviales que garde la terre Dans son petit coffre de choses passagères ? Enfant, n’as-tu foulé les dieux sous tes pieds Que pour des lambeaux de vie terrestre annulant La grande délivrance pour celui que tu aimes, Retenant de l’extase imminente des cieux Son âme qu’ont sommée les clémentes déités ? Tes bras sont-ils plus doux que les cours de Dieu ? » Elle répondit, « Tout droit je foule la route Que m’ouvrit la main qui conçut nos chemins. Je m’élance où commande Sa voix douce et terrible Et je suis conduite par les rênes de Dieu. Pourquoi traça-t-Il Son vaste schème d’univers, Emplit-Il de Son souffle passionné l’infini ? A quelle fin érigea-t-Il ma forme mortelle, Semant en mon être Ses radieux désirs, sinon Pour accomplir, pour fleurir en moi, pour aimer, Sculptant Son image humaine richement formée De pensées, de largesses et de pouvoirs dorés ? Le Ciel au loin peut nous attendre dans son calme. Il fut facile pour Dieu de construire les cieux.
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