Savitri - Book Seven - Canto 3

Holding by her will the senseless meute at bay; Out of the dreadful press she dragged her will And fixed her thought upon the saviour Name; Then all grew still and empty; she was free.

Tenant la meute à distance par sa volonté ; Extirpant sa conscience de l’horrible mêlée Elle fixa sa pensée sur le Nom salvateur ; Alors tout se vida et se tut ; elle était libre. Vint une ample délivrance, un espace de calme. Elle s’avança dans une tranquillité blanche De Lumière nue venue d’un soleil invisible, Un vide qui était un bonheur immatériel, Un vacuum béatifique de paix anonyme. Mais alors le front d’un plus grand danger s’approcha : La presse du mental corporel et sa couvée De velléités erratiques l’avaient laissée. Une Vie géante se profila devant elle, Indépendante et rebelle, subconsciente, énorme - Qui propulsait tout le pouvoir en un seul flot, En une seule puissance de mers dangereuses. Dans l’immobilité de son être silencieux, La blancheur de sa contemplation de l’Espace, Une crue, un torrent de la Vie s’engouffra Comme une horde de vagues cinglées par le vent Se ruant sur les sables d’une plage d’été, Une montagne écumante inondant le rivage. D’une voix vaste et passionnée cette marée S’écriait à son esprit attentif, exigeant Que Dieu se soumette à une Force sans chaînes - Une sourde puissance appelant à se rendre, Un millier de voix dans un Espace rendu muet, Réclamant le soutien de son cœur pour son plaisir, Pour son acte le consentement de son Ame,

A large deliverance came, a vast calm space. Awhile she moved through a blank tranquillity

Of naked Light from an invisible sun, A void that was a bodiless happiness, A blissful vacuum of nameless peace.

But now a mightier danger's front drew near: The press of bodily mind, the Inconscient's brood Of aimless thought and will had fallen from her. Approaching loomed a giant head of Life Ungoverned by mind or soul, subconscient, vast. It tossed all power into a single drive, It made its power a might of dangerous seas. Into the stillness of her silent self, Into the whiteness of its muse of Space A spate, a torrent of the speed of Life Broke like a wind-lashed driven mob of waves Racing on a pale floor of summer sand; It drowned its banks, a mountain of climbing waves. Enormous was its vast and passionate voice. It cried to her listening spirit as it ran, Demanding God's submission to chainless Force.

A deaf force calling to a status dumb, A thousand voices in a muted Vast,

It claimed the heart's support for its clutch at joy, For its need to act the witness Soul's consent,

5

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online