Savitri - Book Seven - Canto 3
A rally without key of common will, Thought stared at thought and pulled at the taut brain As if to pluck the reason from its seat And cast its corpse into life's wayside drain; So might forgotten lie in Nature's mud Abandoned the slain sentinel of the soul. So could life's power shake from it mind's rule, Nature renounce the spirit's government And the bare elemental energies Make of the sense a glory of boundless joy, A splendour of ecstatic anarchy, A revel mighty and mad of utter bliss. This was the sense's instinct void of soul Or when the soul sleeps hidden void of power, But now the vital godhead wakes within And lifts the life with the Supernal's touch. But how shall come the glory and the flame If mind is cast away into the abyss? For body without mind has not the light, The rapture of spirit sense, the joy of life; All then becomes subconscient, tenebrous, Inconscience puts its seal on Nature's page Or else a mad disorder whirls the brain Posting along a ravaged nature's roads, A chaos of disordered impulses In which no light can come, no joy, no peace. This state now threatened, this she pushed from her. As if in a long endless tossing street One driven mid a trampling hurrying crowd Hour after hour she trod without release
Un ralliement sans une volonté partagée, Des pensées rivales tiraient sur le cerveau Comme pour arracher la raison de son siège Et jeter sa dépouille dans le drain de la vie ; Ainsi pourrait périr oubliée dans la boue, Abandonnée, la sentinelle de l’âme. Ainsi, La vie pourrait se défaire de toute règle, La Nature répudier l’empire de l’esprit Et les énergies élémentales pourraient Faire des sens une gloire d’allégresse, Une splendeur d’anarchie extatique, Une folle débauche de plaisir absolu. Tel est l’instinct des sens quand l’âme est absente Ou quand l’âme gît endormie, privée de pouvoir, Et la déité vitale s’éveille au-dedans Et soulève la vie par un toucher supérieur. Mais comment viendront la gloire et la flamme Si le mental est rejeté dans l’abysse ? Car le corps sans le mental n’a pas la lumière, La joie de l’esprit, le délice de la vie ; Tout devient alors subconscient, ténébreux, L’Inconscience appose son sceau sur la Nature Ou un désordre dément fait tourner le cerveau Postant sur les routes d’une terre ravagée Un chaos d’impulsions désordonnées Où ni lumière, ni joie, ni paix ne peuvent venir. Cet état menaçait ; elle le repoussa. Comme entraînée le long d’une rue interminable Par le piétinement d’une foule frénétique, Heure après heure elle allait sans une pause,
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