Savitri - Book Seven - Canto 2

The unborn gods hide in his house of Life. The daemons of the unknown overshadow his mind Casting their dreams into live moulds of thought, The moulds in which his mind builds out its world. His mind creates around him its universe. All that has been renews in him its birth; All that can be is figured in his soul. Issuing in deeds it scores on the roads of the world, Obscure to the interpreting reason's guess, Lines of the secret purpose of the gods. In strange directions runs the intricate plan; Held back from human foresight is their end And the far intention of some ordering Will Our surface watched in vain by reason's gaze, Invaded by the impromptus of the unseen, Helpless records the accidents of Time, The involuntary turns and leaps of life. Only a little of us foresees its steps, Only a little has will and purposed pace. A vast subliminal is man's measureless part. The dim subconscient is his cavern base. Abolished vainly in the walks of Time Our past lives still in our unconscious selves And by the weight of its hidden influences Is shaped our future's self-discovery. Thus all is an inevitable chain And yet a series seems of accidents. The unremembering hours repeat the old acts, Our dead past round our future's ankles clings Or the order of life's arbitrary Chance Finds out its settled poise and fated hour.

Les dieux de l’avenir se cachent dans sa maison. Les génies de l’inconnu dominent son mental Coulant leurs songes dans des moules de pensée, Les moules dans lesquels il échafaude son monde. Son mental crée autour de lui son univers. Tout ce qui fut, renouvelle en lui sa naissance ; Tout ce qui peut être, est figuré dans son âme. Par ses hauts faits il incise sur les voies du monde, Trop obscurs pour que la raison les interprète, Des linéaments du dessein que servent les dieux. En d’étranges directions se déroule le plan : L’homme est inapte à prévoir leur destination ; C’est l’intention distante d’une haute Ordonnance, Ou l’ordre arbitraire du Hasard de la vie, Qui en trouve l’équilibre et l’heure destinée. Notre surface, que surveille en vain la raison, Envahie par les impromptus de l’invisible, Enregistre impuissante les accidents du Temps, Les tours et les bonds involontaires de la vie. Un peu de nous seulement peut prévoir ses pas, Un peu de nous seulement choisit et s’oriente. Un vaste subliminal est la part la plus grande. A notre base est la caverne du subconscient. Vainement aboli dans les marches du Temps Notre passé vit encore dans notre inconscient Et par le poids de ses influences cachées S’apprête la découverte de notre avenir. Ainsi tout est une chaîne inévitable Et pourtant semble une série d’accidents. Les heures oublieuses répètent les vieux actes, Notre passé mort s’agrippe à nos chevilles

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