Savitri - Book Seven - Canto 2

And drags back the new nature's glorious stride, Or from its buried corpse old ghosts arise, Old thoughts, old longings, dead passions live again, Recur in sleep or move the waking man To words that force the barrier of the lips, To deeds that suddenly start and o'erleap His head of reason and his guardian will. An old self lurks in the new self we are; Hardly we escape from what we once had been: In the dim gleam of habit's passages, In the subconscient's darkling corridors All things are carried by the porter nerves And nothing checked by subterranean mind, Unstudied by the guardians of the doors And passed by a blind instinctive memory, The old gang dismissed, old cancelled passports serve. Nothing is wholly dead that once had lived; In dim tunnels of the world's being and in ours The old rejected nature still survives; The corpses of its slain thoughts raise their heads And visit mind's nocturnal walks in sleep, Its stifled impulses breathe and move and rise; The seeds of sins renounced sprout from hid soil; The evil cast from our hearts once more we face; Our dead selves come to slay our living soul. A portion of us lives in present Time, A secret mass in dim inconscience gropes; Out of the inconscient and subliminal Arisen, we live in mind's uncertain light All keeps a phantom immortality. Irresistible are Nature's sequences:

Et retient l’avance glorieuse de la nature ; De sa dépouille de vieux spectres se lèvent, De vieilles pensées, vieilles envies, vieilles passions Revivent dans le sommeil ou animent l’éveil A des mots qui forcent la barrière des lèvres, A des actes qui soudain tressaillent et sautent Par-dessus la raison de l’homme et sa volonté. Un vieux soi se tapit dans celui que nous sommes, Nous n’échappons qu’avec peine à ce que nous fûmes : Dans la lueur des passages de l’habitude, Dans les couloirs assombris de la subconscience, Toutes choses sont véhiculées par les nerfs Et rien n’est vérifié par le mental souterrain ; Incontrôlés par les gardes des portes, admis Par une aveugle mémoire instinctive, le vieux clan Banni, de vieux passeports servent encore. Rien n’est entièrement mort qui vécut une fois ; Dans les tunnels de l’être du monde et du nôtre La vieille nature rejetée survit encore ; Les cadavres de ses pensées dressent leurs têtes Et visitent les marches nocturnes du mental, Ses impulsions étouffées remuent et respirent ; Tout conserve une immortalité fantomatique. Implacables sont les séquences de la Nature : Les graines de pêchés renoncés germent encore, Le mal expulsé de nos cœurs se dresse à nouveau ; Notre passé revient tuer notre âme vivante. Ne vit dans le présent qu’une portion de nous-même, La masse secrète tâtonne dans l’obscurité ; Issus de l’inconscient et du subliminal, Nous vivons dans l’incertaine clarté du mental,

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