Savitri - Book Seven - Canto 1

Here only was the voice of bird and beast,— The ascetic's exile in the dim-souled huge Inhuman forest far from cheerful sound Of man's blithe converse and his crowded days. In a broad eve with one red eye of cloud, Through a narrow opening, a green flowered cleft, Out of the stare of sky and soil they came Into a mighty home of emerald dusk. There onward led by a faint brooding path Which toiled through the shadow of enormous trunks And under arches misers of sunshine, They saw low thatched roofs of a hermitage Huddled beneath a patch of azure hue In a sunlit clearing that seemed the outbreak Of a glad smile in the forest's monstrous heart, A rude refuge of the thought and will of man Watched by the crowding giants of the wood. Arrived in that rough-hewn homestead they gave, Questioning no more the strangeness of her fate, Their pride and loved one to the great blind king, A regal pillar of fallen mightiness And the stately care-worn woman once a queen Who now hoped nothing for herself from life,

Il n’y avait que la voix de l’oiseau et la bête, - L’exil de l’ascète dans l’énorme et vibrante Forêt inhumaine, loin du tumulte jovial Des palabres de l’homme et de ses jours affairés. En un soir éclairé d’un nuage orangé, Par une étroite ouverture, une faille fleurie, Hors de la vue du ciel et du sol, ils parvinrent En une demeure de verdoyante fraîcheur. Là, conduits par un sentier à peine distinct Sinuant dans l’ombre de troncs gigantesques Et sous des arches avares de lumière, Ils virent les chaumières trapues d’un ermitage Serrées ensemble sous un morceau d’azur Dans une clairière qui brillait comme l’éclat D’un sourire dans le cœur monstrueux des bois, Arrivés dans cet humble foyer ils remirent, Ne questionnant plus l’étrangeté de son destin, Leur trésor et leur bien-aimée au grand roi aveugle, Un pilier majestueux de puissance déchue, Et à l’épouse noble et lasse, jadis une reine, Qui n’espérait plus rien de la vie pour elle-même, Mais espérait tout pour son unique enfant, Appelant sur sa tête du Destin partial Tout le bonheur des cieux, toute la joie de la terre. Adorant sa sagesse, sa jeunesse et sa beauté, Elle le voyait aimé du ciel autant que d’elle, Se réjouissait de sa brillance, croyait en son sort Et ne savait rien du mal qui s’approchait. Un rude refuge pour la vie et la pensée Veillé par le peuple des arbres géants.

But all things only hoped for her one child, Calling on that single head from partial Fate All joy of earth, all heaven's beatitude.

Adoring wisdom and beauty like a young god's, She saw him loved by heaven as by herself, She rejoiced in his brightness and believed in his fate And knew not of the evil drawing near.

Lingering some days upon the forest verge

S’attardant quelques jours à la lisière des bois

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