Savitri - Book Seven - Canto 1

That lolled at ease beneath the summer heavens, Region on region spacious in the sun, Cities like chrysolites in the wide blaze And yellow rivers pacing lion-maned Led to the Shalwa marches' emerald line, A happy front to iron vastnesses And austere peaks and titan solitudes.

Landes vautrées tranquilles sous les cieux de l’été, Région après région spacieuse dans le soleil, Cités chrysolites posées dans le brasier Et fleuves jaunes comme des lions, la menèrent A l’orée émeraude des contrées de Shalwa, Un front heureux pour des espaces de fer, Des cimes austères, des solitudes de titans. Il était à nouveau proche, le lieu adorable, Les lisières ardentes du plaisir des bois Où la première fois elle trouva Satyavan Et, tel celui qui s’éveille en un rêve, il vit Une beauté, une réalité hors du temps, La lune d’or de la fille du ciel ici-bas. Le passé refluait et l’avenir s’approchait : Loin derrière elle étaient les salles de Madra, Les blancs piliers sculptés et les fraîches alcôves, La mosaïque teintée des sols de cristal, Les pavillons étagés, les étangs sous la brise, Les jardins bourdonnant du murmure des abeilles, Et bientôt oubliés ou un pâle souvenir, Le jet de la fontaine bordée de pierre blanche, La transe solennelle et pensive des midis, Le songe gris des colonnades dans le soir, Le lent lever de la lune au devant de la Nuit. Loin derrière elle étaient les visages connus, Le soyeux babil sur les lèvres du rire Et l’étreinte confiante de mains intimes Et l’éclat de l’adoration que des yeux chéris Offraient à la souveraine de leur vie.

Once more was near the fair and fated place, The borders gleaming with the groves' delight

Where first she met the face of Satyavan And he saw like one waking into a dream Some timeless beauty and reality, The moon-gold sweetness of heaven's earth-born child. The past receded and the future neared: Far now behind lay Madra's spacious halls, The white carved pillars, the cool dim alcoves, The tinged mosaic of the crystal floors, The towered pavilions, the wind-rippled pools And gardens humming with the murmur of bees, Forgotten soon or a pale memory The fountain's plash in the white stone-bound pool, The thoughtful noontide's brooding solemn trance, The colonnade's dream grey in the quiet eve, The slow moonrise gliding in front of Night. Left far behind were now the faces known, The happy silken babble on laughter's lips And the close-clinging clasp of intimate hands

And adoration's light in cherished eyes Offered to the one sovereign of their life.

Nature's primaeval loneliness was here:

Ici régnait l’état premier de la Nature :

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