Savitri - Book One - Canto 3

A wiser word, a larger thought came in Than what the slow labour of human mind can bring, A secret sense awoke that could perceive A Presence and a Greatness everywhere. The universe was not now this senseless whirl Borne round inert on an immense machine; It cast away its grandiose lifeless front, A mechanism no more or work of Chance, But a living movement of the body of God. A spirit hid in forces and in forms Was the spectator of the mobile scene: The beauty and the ceaseless miracle Let in a glow of the Unmanifest: The formless Everlasting moved in it Seeking its own perfect form in souls and things. Life kept no more a dull and meaningless shape. In the struggle and upheaval of the world He saw the labour of a godhead's birth. A secret knowledge masked as Ignorance; Fate covered with an unseen necessity The game of chance of an omnipotent Will. A glory and a rapture and a charm, The All-Blissful sat unknown within the heart; Earth's pains were the ransom of its prisoned delight. A glad communion tinged the passing hours; The days were travellers on a destined road, The nights companions of his musing spirit. A heavenly impetus quickened all his breast; The trudge of Time changed to a splendid march; The divine Dwarf towered to unconquered worlds,

Une parole plus sage, une pensée plus large Que ce que le labeur du mental peut produire, Un autre sens s’éveilla qui pouvait percevoir Une Présence et une Grandeur en tous lieux. L’univers n’était plus ce tourbillon insensé Emporté inerte sur une immense machine, Ni cette semblance grandiose et sans vie, Ni un mécanisme ou une œuvre du Hasard, - Mais un mouvement vivant du corps de Dieu. Un esprit caché dans les forces et les formes Etait le spectateur de la scène mobile : A travers la beauté et le miracle incessant Perçait une lueur du Non-Manifeste, D’où la Permanence sans forme cherchait Sa forme parfaite dans les âmes et les choses. La vie ne semblait plus morne et absurde. Dans la lutte et le soulèvement du monde Il vit l’enfantement d’une divinité. Une connaissance secrète masquée d’Ignorance, Le destin couvrait de nécessité invisible Le jeu de hasard d’un Vouloir tout-puissant. Une gloire et une ivresse et un charme, Le Bienheureux se tenait inconnu dans le cœur, Les douleurs de la Terre la rançon de sa joie. Une communion souriante colorait les heures, Les jours voyageaient avec lui sur la route Et les nuits accompagnaient son esprit. Un élan céleste animait sa poitrine Et le Temps devenait une marche splendide ; Le Nain divin montait à des régions inconquises, Trouvant la Terre trop étroite pour sa victoire. Accoutumée seulement à la lourde foulée

Earth grew too narrow for his victory. Once only registering the heavy tread

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