Savitri - Book One - Canto 1

Here too the vision and prophetic gleam Lit into miracles common meaningless shapes; Then the divine afflatus, spent, withdrew, Unwanted, fading from the mortal's range. A sacred yearning lingered in its trace, The worship of a Presence and a Power Too perfect to be held by death-bound hearts, The prescience of a marvellous birth to come. Only a little the god-light can stay: Spiritual beauty illumining human sight Lines with its passion and mystery Matter's mask And squanders eternity on a beat of Time. As when a soul draws near the sill of birth, Adjoining mortal time to Timelessness, A spark of deity lost in Matter's crypt Its lustre vanishes in the inconscient planes, That transitory glow of magic fire So now dissolved in bright accustomed air. The message ceased and waned the messenger. The single Call, the uncompanioned Power, Drew back into some far-off secret world The hue and marvel of the supernal beam: She looked no more on our mortality. The excess of beauty natural to god-kind Could not uphold its claim on time-born eyes; Too mystic-real for space-tenancy Her body of glory was expunged from heaven: The rarity and wonder lived no more. There was the common light of earthly day.

Ici aussi la vision et la lueur prophétique Miraculèrent les formes communes ; Puis le souffle divin, épuisé, se retira, Refusé, s’estompant du rang des mortels. Un élan sacré s’attarda sur sa trace,

Le culte d’une Présence et d’un Pouvoir Trop parfaits pour des cœurs liés à la mort, La prescience d’une merveilleuse naissance. La lumière de dieu ne peut rester qu’un moment : La beauté spirituelle illuminant notre vue Anime et enflamme le masque de la Matière Et prodigue l’éternité dans les instants. Comme lorsqu’une âme s’approche de la naissance, Adjoignant le temps mortel à l’Intemporel, Etincelle divine dans la crypte du monde, Son éclat s’évanouit dans les plans inconscients, Ainsi cette lueur de flamme magique S’éteignit dans la clarté de l’air habituel. Le message cessa, et décrut la messagère. L’Appel unique, la Puissance sans compagnon, Retira bien loin en un monde secret La teinte et la merveille du rayon sublime : Elle se détourna de notre mortalité. L’excès de beauté naturel au divin Ne put s’asservir les yeux des mortels ; Trop mystique pour l’occupation de l’espace Son corps de gloire fut effacé du firmament : La rareté, le prodige avaient succombé. Il y avait le jour ordinaire de la terre.

Affranchised from the respite of fatigue Once more the rumour of the speed of Life

Affranchies du répit de la fatigue La rumeur et la hâte de la Vie à nouveau

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